Les designers graphiques produisent des images à l’équilibre : suffisamment visibles et séduisantes, elles doivent, dans le même temps, s’effacer derrière les informations qu’elles portent. Les graphistes composent ainsi avec les spécificités des « messages » qu’ils ont à charge de mettre en page et avec les nécessaires inventions formelles qu’exige leur publicité. Ils cherchent un consensus capable d’accorder toutes les parties, du destinateur au destinataire.
Depuis ces conditions, comment agir lorsque l’énonciation ou la réception du « message » à transmettre sont conflictuelles ? Cet essai explore la possibilité pour les designers d’accueillir le débat à travers l’étude de trois projets concrets ; soit quelques affiches et un journal, bouleversés par l’apparition d’une situation politique qui trouve en eux une scène où se déployer.
Olivier Huz est designer graphique. Il conçoit des livres et des identités visuelles pour des musées ou des centres d’art avec Ariane Bosshard, sous le nom Huz & Bosshard. Parmi leurs commanditaires, on compte le Centre Pompidou et la bibliothèque Kandinsky, le Frac Normandie, Documents d’artistes Occitanie ou encore la foire d’art contemporain marseillaise Art-o-rama. Parallèlement, il enseigne le design graphique à l’Institut supérieur des arts et du design de Toulouse.
60p.