C’est quoi l’amour ? Avec cette question naïve, j’ai voyagé dans les montagnes sèches du Kurdistan turc. Tout le monde aime parler d’amour, mais qui peut vraiment le vivre librement ?
Sur mon chemin : un amant régulier, Martin. Nous n’étions pas un couple, non, mais il y avait entre nous une certaine harmonie, une même passion photographique. Rapidement nous nous sommes trouvés confrontés aux interdits culturels, l’espace public, le mélange des genres, les traditions assommantes.

Et puis cette question « pourquoi n’êtes vous pas mariés ? » qui revient sans cesse ; au rythme des chants qui bercent les foyers, rappelant le cousin, l’amie, l’amour, partie en combat indépendantiste. Car les personnages rencontrés ont déterminé une certaine image du territoire. Ce Kurdistan est celui des utopies mal digérées, des révolutionnaires en mal de réalité, des cafés anarchistes où les tabous persévèrent malgré les discours.
« Life is so cheap in this part of the world »
Dire que nous avons constaté des différences, que nous voulions donner la parole à des individus pour qui la lutte est nécessaire, ne suffit pas. Provoquer des situations interdites puis les incarner s’est imposé. La performance devient simulacre. Naturellement. Nous, alors épris d’un amour si fort, utopique, théâtral. Nous, qui incarnions le couple libertaire, ce fantasme de notre puissance culturelle. La fille aux cheveux rouges sûrement tâchés par l’hymen perdu avant le mariage.
Ce couple se prétend marié, sourire aux lèvres : il n’existe même pas. Il paraît que làbas on peut en mourir. Partir au Kurdistan c’était se demander comment le peuple kurde, connu pour son combat révolutionnaire et surtout égalitaire entre les sexes envisage l?amour. Comment le territoire marqué par le conservatisme et les relations patriarcales fortes peut tolérer ces idéaux de liberté ?
C’est un conte qui dépasse le documentaire, un conte absurde qui révèle l’amour au Kurdistan, pays qui se bat même pour exister.
Photographies réalisées avec l’amour et la collaboration de Martin Gallone.

Flower finds - Orianne Jeanselme
Citrus maxima xparadisi - coll.
Les voiles de Sainte-Marthe - Christian Rosset
Pénurie - Zivo, Jérôme Meizoz
Objets Minces - Collectif
[piʃaˈsɐ̃w̃] - antoine lefebvre editions,
Rois de la forêt - Alain Garlan
Pectus Excavatum - Quentin Yvelin
Lumières - Guillaume Chauchat
It was a good day - Jeremy Le Corvaisier
The Letter A looks like The Eiffel Tower - Paul Andali
Titanic Orchestra - Julien Mauve
Avec ce qu'il resterait à dire - Anne Maurel
Un essai sur la typographie - Eric Gill
Je ne peux pas ne pas - Geneviève Romang
Good Company - Paul Van der Eerden
Bambi # 4 - Collectif
Tomber dans l'escalier - Jasper Sebastian Stürup
Cruiser l'utopie – L'après et ailleurs de l'advenir queer - José Esteban Muñoz
Seoul Flowers & Trees - tribute to Lee Friedlander
Génération dakou - Yann Jun + CD
Fluent - Laëticia Donval
Lucky Me - Eva Rotreklová & Jules Janssen
La grande surface de réparation - Gilles Pourtier
Assembly - Sam Porritt
Le voyeur - entretiens - Éric Rondepierre - Julien Milly
The Shelf - Journal 3
Imagos - Noémie Lothe
Mission Control - Emir Karyo & Jan Wojda
Keywording (Post) Contemporary Art - Greta Rusttt
Photographic Fields - Joël Van Audenhaege 













