« Indiana River, northern Michigan. 2000 habitants.
Cross in the Woods, le plus grand crucifix du monde, rien que ça.
Dans un lieu désolé du Michigan, au nord de la Rust Belt, le kitsch l’emporte sur la Nature. Ici, l’humain a réussi à modeler le paysage pour en faire le terrain de ses élucubrations les plus délirantes.

Signe ostentatoire d’évangélisation devenu roadside attraction ou lieu de pèlerinage, ce crucifix est érigé fièrement, mais à l’abris de tous les regards, confiné dans les feuillages d’une forêt contrôlée. Il gît au milieu d’un complexe austère de bâtiments incluants église, musée (the nun doll museum, the largest collection in the world) et boutique de merchandising. À cheval entre l’entrepôt, la maison de retraite et la boutique de souvenirs, l’atmosphère de cet ensemble architectural arrache le visiteur à toute autre possible rêverie que celle d’un au-delà chrétien. À la fois frigide et criard, le crucifix domine la zone, installé dans une perspective parfaitement symétrique.
Cette idée de démesure — celle d’un crucifix énorme — a germé dans la tête du pasteur Fr. Brophy en 1949. Trois ans plus tard avec son permis de construire en poche et son budget alloué, Fr. Brody rase le terrain pour accueillir le calvaire ; une colline de 5 mètres de haut faite de terre et de béton armé qui recevra bientôt le plus grand crucifix du monde. En 1953, un séquoia centenaire est ramené d’Oregon pour la réalisation d’une croix de 17 mètres.
Il faudra près de quatre années au sculpteur du Christ de bronze — Marshall M. Fredericks — pour passer du dessin au moulage final. Réalisé à Oslo en Norvège, celui que la paroisse se plaît à appeler The Man on the Cross sera one of the largest castings ever to cross the Atlantic.
La bête — aussi longiligne qu’écrasante ; 9 mètres pour 7 tonnes — regarde vers le Sud, la tête baissée, l’air faussement accablé. Avec la légèreté de style que connaissent les sculptures de bronze de l’époque, le Christ de Marshall à la gueule anguleuse et le plissé de son pagne évoque plutôt la tôle froissée d’une voiture accidentée que la fluidité d’un linge négligemment porté.
Royaume de superlatifs, l’exhibitionnisme extravagant de la religion n’a jamais été aussi présent qu’en ce jour d’août 1959.»

Acteurs d'un film gravé. Docteur A. Infirmier O. - Annabelle Dupret, Olivier Deprez et Adolpho Avril
Link Human / Robot - Collectif dir. Emmanuelle Grangier
Pénurie - Zivo, Jérôme Meizoz
fig. #6 - antithèse
本の本の本 - antoine lefebvre editions,
Pas vu Pas pris - Collectif, Olivier Deloignon, Guillaume Dégé
La Typographie post-binaire au delà de l'écriture inclusive - Camille Circlude
La traversée - Magali Brueder
Le Monde en situation - Vanessa Theodoropoulou
Eros negro #2 - Demoniak
Le singe et le bijoux - Roxane Lumeret
The Book Fight - Chihoi
Der Erste Rotkehlchen - Le livre
Dictionary - Claude Closky
9 octobre 1977 - Roberto Varlez
Un cheval, des silex - Benoît Maire, Sally Bonn
Les Climats II (Japon) - Lola Reboud, Mariko Takeuchi
La construction - Perrine Le Querrec
Hmm ! - C. de Trogoff
Gros Gris n°4 - Duel
A l'origine - Anne-Émilie-Philippe
The Shelf - Journal 3
Critique & création - L.L. de Mars
10 MINUTES Architects and Designers in Conversation
Dernier royaume - Quentin Derouet
Économies silencieuses et audaces approximatives - Guy Chevalier [& coll.]
Shanghai Cosmetic - Leslie Moquin
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Editer l’art – Leszek Brogowski 









