Dans le champ du projet, la nature est aujourd’hui sans cesse évoquée. Invoquant l’impératif environnemental et écologique, les architectes promettent de rendre la ville de demain plus accueillante et agréable, grâce à une architecture de plus en plus « végétale ». Des images séduisantes et « verdoyantes », associées à un vocabulaire étranger au champ lexical du projet, cachent l’architecture en tant qu’objet minéral. L’hégémonie et l’abus de la notion de paysage révèlent en réalité des problématiques culturelles profondes. Le retour à l’identité, aux racines, au lieu : un triptyque hégémonique chez les architectes et le grand public, qu’il convient de remettre en question. Politiquement très ambigus dans leurs implications, ces nouveaux mots d’ordres instrumentalisent une version banalisée de la beauté. C’est en ce sens que nous parlons ici de paysages réactionnaires. L’acception esthétisante et nostalgique du paysage transforme l’impératif écologiste en une idéologie dénuée de toute l’urgence politique que la question mériterait. Cet ouvrage, en dressant une histoire synthétique du « dispositif visuel » structurant une certaine idée de Modernité, entend montrer comment cette dérive contemplative du paysage est révélatrice d’une crise de la notion de projet, entendu dans son sens le plus profondément politique. Nous entendons au contraire affirmer une conception du paysage complexe et évolutive, synthétisant plusieurs questions (d’échelle, de temps, d’objectivité/subjectivité), contre toute rhétorique nostalgique de la « belle intégralité perdue ».
Les auteurs: Federico Ferrari, architecte et docteur en urbanisme, est chercheur associé du laboratoire ACS/UMR AUSser et enseigne actuellement le pro- jet et l’histoire des formes architecturales et urbaines à l’ENSA Lyon et à l’ENSAP Lille. Ses recherches portent sur l’architecture ordinaire à l’heure de la société de consommation. Il est l’auteur de plusieurs publications et ses articles sont parus dans Domus, Urbanisme, Ciudades et L’Esprit des Villes.
Marco Assennato est philosophe et chercheur indépendant. Ses recherches interrogent les changements de paradigme de la pensée poli- tique et architecturale au XXe siècle. Il a publié Linee di Fuga. Architettura, teoria, politica (duepunti, 2011) et Paesaggio/Paesaggi. Vedere le cose (Libria, 2014).

ARTZINES #1, Paris issue
I Am Not I - Boris Mikhailov
Saint Julien l'hospitalier Tome 3 - Claire Pedot
Pas vu Pas pris - Collectif, Olivier Deloignon, Guillaume Dégé
Jardín de mi padre - Luis Carlos Tovar
Slanted 30 - Athens
Le vieux père - Laurent Kropf
Optical Sound 3
UP8 — Pour une pédagogie de l'architecture
To Be Determined: Photography and the Future - Duncan Wooldridge
America - Ayline Olukman, Hélène Gaudy
Bacon le Cannibale - Perrine Le Querrec
interférence - 3 - maycec
Denver Mosaic 1961 - René Heyvaert
Rupture (fragments) - Benjamin Monti, Jean-Charles Andrieu de Levis
IMPROVISATION N. 190220 - Miki Lowe
Le blanc nez - Fouss Daniel
Pectus Excavatum - Quentin Yvelin
Fluent - Laëticia Donval
Humoral Fortuities - Francesco Albano’s
fig. #6 - antithèse
Soundtrack/s - Rosaire Appel
Mökki n°2
Flower finds - Orianne Jeanselme
Gros Gris n°4 - Duel
La Vie moderne - Augustin Rebetez
Cyclone - Juliette Chalaye
A l'origine - Anne-Émilie-Philippe
Polyphème (d'après Euripide) - J. & E. LeGlatin
Watch out - Anne-Émilie-Philippe
Roven n°4
Manuel d'écologie urbaine - Audrey Muratet, François Chiron 

