Soit 24 fois la même image reproduite, une case plus ou moins vide, le fragment d’un comic book jeu-concours des années 1940 dessiné par Mel Crawford. Ce fragment intègre, en guise de récitatif, d’injonction, d’invitation, de défi, la sentence “DRAW THE CRASH HERE” (“trace le crash ici”). 80 ans plus tard, Jérôme LeGlatin tente une réponse, à même l’objet.

Soit 2×12 fois l’appel fondateur, et ses effets inéluctables. Soit 2×12 fois la mise en crise de la distinction opérée entre tout texte et toute image, soit 2×12 fois la mise à l’épreuve de la représentation. Soit 2×12 fois l’écroulement de cette drôle de discipline de destruction des dualismes que l’on nomme bande dessinée. Soit 2×12 fois, atemporel, ici tracé, déconstituant, le Crash.
Débordant le cadre d’un simple détournement, le processus général, à coups de répétitions, texte typo-scandé, tours de pages et souris mécanique, s’impose comme acte critique et acte de création, geste accidentel sans plus d’auteur ni fin, artistique et politique, imprévu, poétique.

Un cahier - Michel Quarez
Aristide n°4
Eldorado maximum - Les commissaires anonymes
Typologie – La tente de camping
Bacon le Cannibale - Perrine Le Querrec
Lavalse des tambours - Paul Rey
Les dessins de Julien - Julien Marmar
Tu peux répéter ? – Écrire, parler, expérimenter les langues - Marianne Mispelaëre
L'inventaire des destructions - Éric Watier
Dédale - Laurent Chardon
People in a faraday cage - Stéphanie Gygax 









