Zoé van der Haegen a arpenté de nombreuses années le parc national transfrontalier de Kalmthout, situé entre la Belgique et les Pays-Bas. La consommation intensive de bois par l’humain mais aussi plusieurs incendies a entraîné la transformation de cette nature à l’origine luxuriante en un paysage de lande. L’artiste est retournée à Kalmthout après l’incendie de 2011. Les arbres morts, creusés et noircis par le feu, qu’elle a croisés au fil de ses explorations se retrouvent dans ce livre. La photographe en a tiré un travail plastique qu’elle a intitulé Arbres-troncs. Ces arbres ont été découpé aux ciseaux, pour ensuite être assemblés dans de nouvelles combinaisons entre eux, mais aussi avec des films plastiques de couleur.
“Les couleurs vives et artificielles provenant d’un matériel de bureau se mêlent ici aux matières végétales éteintes dans une recherche visuelle qui s’inspire tant de certaines œuvres de l’art du XXe siècle – dont le pop art et l’expressionnisme abstrait – que d’images d’archives ou d’images médiatiques contemporaines d’une nature touchée par les guerres et les catastrophes.”
Un texte de Danaé Panchaud, directrice du Centre de la photographie Genève et curatrice, vient apporter une lecture de son œuvre.
Née en 1977 à Cambridge, Zoé van der Haegen vit à Bruxelles. Après avoir travaillé comme coordinatrice de projets dans le secteur social, elle se consacre à la photographie à 29 ans et obtient un master à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre. Son travail est régulièrement exposé dans différentes villes de Belgique et ailleurs.
50 pages.