MURS DE L’ATLANTIQUE est une recherche menée autour du territoire breton, qui propose un dialogue visuel entre deux phénomènes : les restes du Mur de l’Atlantique – ces blockhaus qui constellent le littoral de manière lourde et permanente ; les free parties, ces fêtes techno illégales, qui apparaissent spontanément dans les campagnes et sur les côtes, avant de disparaître aussitôt. Murs de son, enceintes fortifiées, campements improvisés, radicalité des matériaux, des sons et des éléments : ce projet s’intéresse aux façons d’occuper des espaces – les marges, en l’occurrence ; à l’architecture – qu’elle soit inaltérable ou, au contraire, rudimentaire ; et à la fête – lue comme une opération de guérilla, permettant une brèche hors de toute catégorisation, de tout contrôle.
En suivant le littoral, en parcourant les chemins de traverse, et à partir de la figure du mur, ce projet vient questionner la construction d’une identité collective, le sentiment d’appartenance à une communauté – aussi temporaire soit-elle – qui se vit dans le secret et dans l’illégalité. Ce travail retrace sept ans de fêtes et de dérives.