Monographie composée de séries de peintures réalisées par l’artiste franco-américaine entre 2013 et 2016, à partir de documents photographiques issus pour l’essentiel de films de sexploitation des années 1960. Le volume comprend également deux essais et des vues d’expositions.

Pour Nina Childress (née en 1961 à Pasadena, USA, vit et travaille à Paris) peindre est « une chose qui va de soi ». C’est aussi une affaire de famille qui lui permet, enfant, de s’exercer la main et le regard au contact d’un double héritage, antagoniste, celui de l’abstraction et du portrait réaliste. Au vu de l’impressionnant corpus de peintures réalisé depuis qu’elle est artiste, il apparaît évident qu’entre ces deux influences elle n’a pas souhaité prendre parti. Dans son œuvre, les ruptures de style semblent se faire de manière programmatique. Des grisailles séduisantes et virtuoses côtoient des monochromes fluo stridents ; des aplats, cernés ou non de noir, font place à des rendus hyperréalistes, eux-mêmes précédés d’effets de flous qu’elle désigne par les néologismes Flounet ou Blurriness. Elle découvre sa famille artistique dans les années 1980, lorsqu’elle rejoint le groupe Les Frères Ripoulin, composé de Pierre Huyghe, Claude Closky, Jean Faucheur, Ox, Bla, Manhu, Trois carrés, qui traduisent au moyen d’une peinture décalée, colorée et flashy, les mots d’ordre qu’ils se donnent. Lorsque la peinture semble devenue un medium obsolète et régressif, N. Childress continue de peindre et déclare, non sans ironie, vouloir « réussir à inventer une peinture à la fois conceptuelle et idiote ». Les thèmes décomplexés qu’elle aborde, l’amènent à couvrir les cimaises d’objets du quotidien, ordinaires et communs, agrandis, façon pop art, à une échelle monumentale : boîtes Tupperware, savons, peintures pour chiens et pigeons, bonbons, jouets, hair-pieces, qui excluent toute narration et représentation humaine et permettent d’enchaîner les tableaux en séries. En abordant des sujets plus complexes, N. Childress crée une peinture fondée sur des antagonismes forts, mêlant le beau/le laid, l’autorisé / le dissident, le convenable/le déclassé, l’harmonieux et le dissonant.
Sophie Costes
104 pages, (ill.coul et n&b-

Roven n°4
Imagos - Noémie Lothe
Image Canoë - Jérémie Gindre
Entretiens – Jérôme Dupeyrat
Avec ce qu'il resterait à dire - Anne Maurel
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Keywording (Post) Contemporary Art - Greta Rusttt
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Saint Julien l'hospitalier Tome 1 - Claire Pedot
Dédale - Laurent Chardon
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Aube - Caroline Bachmann
Jardín de mi padre - Luis Carlos Tovar
L’Écureuil de James - Alice Brière-Haquet, Liuna Virardi
Slanted 24 - Istanbul
Inframince et hyperlié - Philippe Lipcare
Deep state - Mathieu Desjardins
Génération dakou - Yann Jun + CD
Replacement Artwork - Alexandre Barré
Parataxes + CD - Michael Gendreau
Le dos des choses - Guillaume Goutal
Saint Julien l'hospitalier Tome 2 - Claire Pedot
Pas vu Pas pris - Collectif, Olivier Deloignon, Guillaume Dégé
Artzines # 10 - Show & Tell #2 NY Special
movement in squares - Stefanie Leinhos
Critique d'art n°56
WREK The Algorithm! - Aarnoud Rommens, Olivier Deprez
Les Grands Ensembles - Léo Guy-Denarcy
Good Company - Paul Van der Eerden
Vanishing Workflows - Xavier Antin
Pour voir, Emscher Park - Gaëtane Lamarche-Vadel
Le blanc nez - Fouss Daniel
Philonimo - Le Papillon de Tchouang-Tseu - Alice Brière-Haquet, Raphaële Enjary
Sur la page, abandonnés — vol.3
Catalogue Art Guys - That's painting productions, Bernard Brunon
La mémoire en acte - Quarente ans de création musicale
La construction - Perrine Le Querrec
Collage - Laura McMorrow
Fluent - Laëticia Donval
IBM – Graphic Design Guide from 1969 to 1987
Photographic Fields - Joël Van Audenhaege
Philonimo - Le Porc-épic de Schopenhauer - Alice Brière-Haquet, Olivier Philipponneau
Promenade au pays de l'écriture - Armando Petrucci
La Couleur du Geste - Héloïse Bariol 













