L’invention d’un objet critique
« Une ruine nouvelle s’offre depuis une trentaine d’années, monumentale à sa manière et proliférante : villes détruites, murs en lambeaux, usines abandonnées qui ne cessent d’appeler le regard. Étrangement nous voulons toujours les voir, jamais repus de leur fouillis de natures mortes ou de leur austérité massive, jamais lassés malgré la répétition qui les constitue pourtant aujourd’hui en lieu commun. Il faut le reconnaître : la ruine est un objet d’amour. Elle nous tient à la merci de ses images qui, toujours plus vues et connues, ne perdent en rien de leur pouvoir d’attraction. Cette avidité qui fait que la ruine est partout et que s’en multiplient les images dans les galeries et sur les écrans, réelles ou fictionnelles, contient une dimension d’énigme. Quel est cet objet qui, si pauvre et sale et revu soit-il, nous tient ainsi l’œil en haleine ? Quel est ce désir de ruine ? »
D. S.
176 p.

Papier magazine n°06 - Coupe du monde
Hérésie Étiologique - coll.
Good Company - Paul Van der Eerden
Assembly - Sam Porritt
Bambi # 4 - Collectif
Perturbations - Rosaire Appel
SKKS - Gilles Pourtier
Tchat - Gary Colin
Délié - Baptiste Oberson
Florina Leinß - Ersatzteillager
Pureté et impureté de l’art. Michel Journiac et le sida Antoine Idier 

