D’eux, il ne reste que les mots de celle qui a croisé leur route. Le crissement de pneus qui sifflent avant un malheur qui tarde à se produire. Sanctification plus que célébration, Oraison funèbre pour Zelda1990 est une tentative de communication au-delà de la matière physique de l’énonciation, un dialogue interne qui convoque « par moment le frère, par moment l’ami parti », toujours la ruine, la consommation de la séparation avec le tout. À travers quatre parties qui font écho à la structure des éloges funèbres de la Grèce antique, Romane Constant réouvre la poésie des plaies larges et profondes que les vers lapidaires d’Hélène Bessette – sur qui l’autrice mène un travail de recherche – ont laissé dans l’histoire moderne de la littérature, et signe un texte bouleversant sur la difficulté des choses qui ne (se) passent pas, la force de celles que l’on voit suspendues par le cou au bord d’une paix impossible à trouver. Oraison funèbre pour Zelda1990 est une douleur croissante, avec écoulement et rougeur.

Romane Constant vit et travaille à Paris. Elle explore à travers différents supports les questions relationnelles, d’intimité, du corps et du genre. Attachée aux Ardennes où elle a grandi, elle s’intéresse également à l’héritage de la classe ouvrière et aux traumatismes intergénérationnels.

À partir de n°1 - Coll.
Les Climats II (Japon) - Lola Reboud, Mariko Takeuchi
Idoine & Antonin Giroud-Delorme
Saint Ferreol - Trente plats - Jérémy Piningre & Aëla Mäi Cabel
Link Human / Robot - Collectif dir. Emmanuelle Grangier
Intérieurs - Claude-Hubert Tatot
Le vieux père - Laurent Kropf
Objets Minces - Collectif
Une livre - Christine Demias
On dirait le sud - Anne-Sophie Turion
Assembly - Sam Porritt
Holyhood, vol. 1 — Guadalupe, California - Alessandro Mercuri
Critique & création - L.L. de Mars
Bacon le Cannibale - Perrine Le Querrec
Marginalia - Clément Laigle
52 vendredis — Léonore Emond, Damien Duparc, Yaïr Barelli et Charlotte York 







