Format fermé : 16,5×23,5cm
Nombres de page : 132
Le musée est le lieu où s’enregistre l’histoire, une histoire.
Mais qu’est-ce que l’histoire ?
Est-ce une chronologie ?
Est-ce un ensemble d’événements ?
Un peuple ?
Un héritage culturel ?
L’histoire n’est pas une vérité universelle, elle est une interprétation subjective d’une actualité ou d’un événement plus ancien.
En d’autres termes, une vérité individuelle façonnée par chacun. Nous ne pouvons pas réécrire l’histoire, mais il est facile de sélectionner, de tronquer, de garder ou de jeter des éléments au gré des contextes, des influences et des mouvances, puis de les placer dans un musée.
Construire des objets commémoratifs dans l’espace public – des musées, des monuments aux morts, des statues, des noms de rues/de places – est un moyen de créer les marqueurs temporels ou permanents de l’idéologie d’une nation.
Ces marqueurs incarnent une chronologie, la mémoire que chaque société souhaite sauvegarder et exposer.
George Orwell a écrit : « Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. » (G. Orwell, Nineteen Eighty-Four, Penguin Modern Classic, London, 1949).
N’est-ce pas de cette idée dont s’emparent certains musées d’histoire ?
Musée Immédiat aborde le phénomène de mise en musée immédiate de situations culturelles critiques/en transition (bouleversement constant des frontières, manipulation du passé culturel et historique, vagues artistiques autour de guerres et de conflits destructeurs) dans les pays de l’Est de l’Europe tels l’Ukraine, la Biélorussie et la Lettonie en invitant cinq photographes et deux auteurs à s’approprier le concept d’histoire dans une société civile dont le socle identitaire est détruit, à travers les formes graphiques que sont la photographie et l’écriture.
Tirage : 300 ex.
Trilingue : Français / anglais / russe
Auteurs :
— Mai Anne Bénédic
— Sandra Alek
Photographes :
— Donald Weber
— João Bolan
— Mathilde Vaveau
— Kate Motyleva
— Vladimir Rakitsky