Une grande femme laide tombe sous le charme d’un bûcheron à longue chevelure rousse. Un gendarme esthète se prend de passion pour la photographie d’accidents. Deux sœurs luttent contre leur prédisposition aux varices. Un professeur de tennis voit sa vie chamboulée par un cadeau anonyme. À partir de douze œuvres d’art contemporain, Fabienne Radi invente quatre histoires qui reprennent les codes de la fable. S’inspirant autant de Jean de La Fontaine que de John Baldessari, elle déplace les bestiaires et trafique les morales.
Ce livre s’inscrit dans le cadre des invitations éditoriales produites par Réseau documents d’artistes. Fabienne Radi a ainsi été invitée à écrire quatre fables à partir d’œuvres qu’elle a sélectionnées dans les fonds de Documents d’artistes Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Fabienne Radi écrit, fait des éditions d’artiste et enseigne à la Haute école d’art et de design (HEAD) de Genève. Sa première formation en géologie lui a apporté l’amour des couches, sa brève incursion dans la bibliothéconomie a suscité un engouement pour les classements, ses études en art sur le tard ont transformé son regard sur son appartement. Les titres, les plis, les malentendus, les coupes de cheveux et les dentistes sont des motifs récurrents dans son travail. Elle a publié Émail Diamant (art&fiction, 2020), Peindre des colonnes vertébrales (Sombres torrents, 2018), Holy etc. (art&fiction, 2018), C’est quelque chose (d’autre part, 2017), Cent titres sans Sans titre (boabooks, 2014), Ça prend : art contemporain, cinéma et pop culture (Mamco/Presses du Réel, 2013).