Une (contre-)histoire de la photographie au travers de ses accidents : un ouvrage clé pour la théorie de la photographie et plus généralement pour la théorie des images et des médias.

L’histoire de la photographie est généralement présentée comme une succession d’innovations techniques : des techniques toujours meilleures pour produire des images toujours plus précises. On oublie pourtant que ce récit d’un progrès ininterrompu a été depuis toujours contrarié par une contre-histoire de perturbations, d’irritations et d’accidents : chaque fois que la technique ne joue pas le jeu, que les photos se liquéfient, se décolorent dans le bain révélateur et finissent par disparaître derrière des nuages et des voiles inexplicables. Ce qui était censé rester invisible – le dispositif – s’impose alors au regard.
Peter Geimer relate l’histoire de ces surgissements photographiques : durant les premières décennies de la photographie, il s’agissait de défendre l’image photographique contre ses démons chimiques. Vers 1900, on commence à photographier l’invisible : des rayons, des spectres, des pensées et on commence à ne plus trop savoir si ces images montrent encore des phénomènes naturels où s’il s’agit de simples effets du dispositif. Dans ces visibilités troubles, accidentellement fixées par la plaque photographique, se pose la question de ce qui fait image et ce qui peut être considérée comme telle.
Peter Geimer est professeur d’histoire de l’art à la Freie Universität de Berlin.
336 pages (76 ill. n&b)

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