Étienne Candel cultive des pratiques d’écritures fulgurantes, ironiques et situées. Ici des trashtexts : ses prosopopées d’encombrants. En transformant les déchets en surfaces scriptibles, il ouvre un langage possible, tout droit sorti des bouches sans dents qui peuplent la ville. C’est toute une faune de marginaux adossés aux façades haussmanniennes qui jactent et interpellent : voyous monte-en-l’air, racoleuses, chômeurs professionnels ou retraités nostalgiques, philosophes de comptoir et artistes ratés, clochards solidaires et lendemains de cuite, etc.

Le « Discours sur le déchet » qui inspire et introduit ce livre propose de remodeler le regard que nous portons au laissé-pour-compte, à l’obsolète et aux résidus. Imprimé sur les précieuses chutes de papier de Surfaces Utiles, ce livre s’illustre également comme le manifeste d’une maison d’édition qui publie grâce aux rebuts de l’industrie.
82 pages, 100 ex

(page 1 et 17) - Lorraine Druon
Seoul Flowers & Trees - tribute to Lee Friedlander
Aurore Colbert - Marie Mons
Je ne peux pas ne pas - Geneviève Romang
Retour d'y voir - n° 3 & 4 - Mamco
本の本の本 - antoine lefebvre editions,
Mosaïque d'asphalte - Jack Torrance
Poèmes - Yvonne Rainer
Gnose & Gnose & Gnose - Aymeric Vergnon-d'Alençon
Odette - Benoît Le Boulicaut
Watch out - Anne-Émilie-Philippe
Titanic Orchestra - Julien Mauve
Dictionary - Claude Closky
Talweg 6 - La distance
Recto Versu - Bill Noir
Détours - Vincent Chappuis
La beauté d'une musique qui ne compte pas - Kenneth Gaburo 







