Je lève les yeux, mon regard s’accroche volontiers dans le fourbi, tout ce qui est trop imbriqué pour être séparé. Si on tente de détailler on perd l’ensemble, on étouffe le dessin – il meurt. Je ne choisis pas consciemment, je pense que c’est une tactique pour ne pas entrer dans une volonté de précision. Pour éviter aussi de vouloir rendre les choses reconnaissables, au détriment du dessin. Regardant ces pages tracées dehors, on ne peut rien situer, ou pas grand chose. Moi-même je n’apprends pas à mieux connaître par l’observation prolongée – j’observe si peu, j’effleure à peine le visible et me replonge dans ma main. Ce n’est pas une question de connaissance, mais une présence. Je suis à l’intérieur pendant une certaine durée. Je suis venu d’un endroit, j’en rejoins un autre, les lieux se lient.

Dessins et notes de cahiers, tenus entre août 2016 et mars 2017.
Collection Sonar

Before Science - Gilles Pourtier, Anne-Claire Broc'h
ICCMHW - Atelier Choque Le Goff
La Romantica
Jardín de mi padre - Luis Carlos Tovar
SKKS - Gilles Pourtier
Sans titre - Benjamin Hartmann
Green (or moles on a golf course) - Aslak Gurholt
Morph - Camilo García A.
Une livre - Christine Demias
Feminae Explorarum - Ingrīda Pičukān
interférence - 3 - maycec
Shanghai Cosmetic - Leslie Moquin
Slanted 30 - Athens
Paysageur n°3 - Mobiles
Strange Design - Ed. Jehanne Dautrey et Emanuele Quinz.
Le blanc nez - Fouss Daniel
Prose postérieure - Les commissaires anonymes 













