Raconter en images, c’est développer un scénario, mais pas seulement. Tout ce qui constitue l’ambiance et la couleur d’un film (personnages, cadrages, décor, lumière), tout ce qui est traité non plus par le scénariste mais par le réalisateur, peut se retrouver dans une œuvre de littérature dessinée comme relevant d’autant de techniques qui se confondent en une seule : l’art d’écrire en texte et en image.
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Huit études historiques, critiques et pratiques décortiquent les relations étroites, teintées d’amour et/ou de haine, entre le cinéma et la bande dessinée. Très tôt, le premier a su s’émanciper de sa technicité pour rallier des auteurs et des diversités d’approches, alors que la deuxième, parfois cantonnée à des adaptations de films à succès, a pu s’apparenter à un produit dérivé.
À partir des années 1960, une nouvelle littérature dessinée revendique un statut d’œuvre d’art à part entière. Aujourd’hui, elle s’autorise des formes longues, dont le temps de lecture, étiré par rapport aux albums classiques, semble étrangement calé sur celui d’un long métrage.
Alors que les frontières entre images fixes et images cinématographiques se brouillent de plus en plus, se jouant des définitions, excédant les relations convenues, cet ouvrage richement illustré propose un parcours entre cinéma et bande dessinée, dans les arcanes de la séquence, du découpage, du scénario… là où les genres s’acoquinent.
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Ouvrage collectif, sous la direction de Finzo et d’Olivier Deloignon
Avec les contributions de : Finzo, David Pinho Barros & Benoît Crucifix, Raphael Oesterlé, Camille Jourdy, Olivier Deloignon, Jean-Charles Andrieu de Levis, Cécile Noesser, Claire Sichez.
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160 pages, 17 × 24 cm, quadrichromie