Art queer s’intéresse à la façon dont les stratégies de dénormalisation mises en place par les arts visuels peuvent se prolonger par le biais de l’écriture. Dans les trois chapitres de ce livre, les discussions théoriques et artistiques s’associent à la théorie queer, aux études sur la handicap et à la théorie postcoloniale pour définir trois pratiques : le drag radical, le drag transtemporel et le drag abstrait. Une des caractéristiques de l’art queer, tel que le définit Renate Lorenz, est sa possibilité d’agir à travers le temps, désorganisant une chronologie positiviste et se saisissant d’objets historiques par affinité. L’art queer cultive l’anachronisme comme méthode.
En s’appuyant sur le travail de onze artistes, le livre est moins une tentative de relecture de l’histoire de l’art, que la manifestation d’une méthode, que l’auteure nomme drag, qui rendrait apparents des modes d’assemblages, « des connections productives entre le naturel et l’artificiel, l’animé et l’inanimé, tout ce qui permet de produire des connections aux autres et aux choses plutôt que de les représenter ».
Parmi les artistes étudié∙e∙s figurent notamment Zoe Leonard, Shinique Smith, Jack Smith, Wu Tsang, Ron Vawter, Bob Flanagan, Henrik Olesen, Felix Gonzalez-Torres, Sharon Hayes et Pauline Boudry/Renate Lorenz.
200 pages

Photographic Fields - Joël Van Audenhaege
Retour d'y voir - n° 3 & 4 - Mamco
Email Diamant - Fabienne Radi
Norovirus - Orgie en mers chaudes - Claude Grétillat
Le vieux père - Laurent Kropf
Le museau de mes amies m’amuse - Jehane Mahmoud
A l'origine - Anne-Émilie-Philippe
ADBC du Dessin - Jacques Floret
Fluent - Laëticia Donval
Flynn zine # 1 - Flynn Maria Bergmann
Seoul Flowers & Trees - tribute to Lee Friedlander
52 vendredis — Léonore Emond, Damien Duparc, Yaïr Barelli et Charlotte York
Critique d'art n°56 

















