Du côté de mon père on s’est toujours dit pied-noir. Dans cette famille française (d’origine) juive, parler de l’Algérie était impossible. Ce serait parler de leur vie là-bas, leur départ en 1962 quand l’Algérie française est devenue l’Algérie. Mais ce serait aussi parler de colonialisme, racisme, torture, terrorisme, des mots dangereux que l’on préfère éviter.
L’Algérie indépendante a plus de cinquante ans, pourtant.
Pour reprendre pied dans cette Histoire qui m’habite j’ai entamé une discussion silencieuse avec ma famille, par l’image et le jeu de la mise en scène.
Est-il possible de faire des images des silences ? Qu’est-ce que le silence transmet comme images ?
Je ne suis pas allée en Algérie. J’ai recréé un territoire à travers les images que j’ai pu trouver sur Internet, dans les archives, les films. Nous les avons rejouées. C’est un combat visuel entre père et filles.
Je raconte cette histoire à Valence, France avec mon père, né français à Oran, Algérie en 1956, et ma soeur, née à Valence en 1985, descendante comme moi de cette mémoire jamais transmise.

240mm x 165mm
Souple
264 pages
150 exemplaires
2022

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