En marge des images conventionnelles, Maxime Le Bon représente des situations burlesques en grossissant le trait des penchants les plus bestiaux de l’homme. Au contraire, lorsqu’un excès de morale jaillit d’une situation de prime abord quelconque, il prend soin d’en révéler l’absurdité. Son travail est un joyeux capharnaüm d’expérimentations plastiques et de situations grotesques où se joue une foule de saynètes pathétiques, de ruses, de mensonges, de vols et de tous les autres coups qu’il est possible de porter en dessous de la ceinture.
Parce que mauvais ou insatisfaisants, les dessins reproduits dans ce livre sont des cadrages au format A5 tirés des travaux que Maxime Le Bon destinait aux ordures. Avant de les jeter, l’artiste en extrait les détails les plus intéressants – éléments du décor ou du récit, effets de blagues imprévues, hasards plastiques – et les compile dans des classeurs de travail dans lesquels il puise pour de nouveaux travaux.
Il se trouve que la rencontre avec cette série de rebuts tomba à point nommé avec un stock de chutes de papier dans lequel Surfaces Utiles pouvait justement débiter des formats A5. Même si le stock était insuffisant à l’aboutissement de la publication, l’opportunité de reproduire ces rebuts sur leur équivalent industriel fit le larron. Nous avons donc usé de quelques combines pour combler ce manque matériel et technique en détournant les services d’un célèbre imprimeur à la demande et en usant d’un tour, sortie de la manche, pour trouver le papier manquant sans avoir vraiment à le payer.
Away from conventional images, Maxime Le Bon pictures burlesque situations by magnifying humanity’s most bestial inclinations. And when morality peers into this distorted picture, Le Bon makes sure to quickly reveal how absurd morality itself can be. His work is a joyful muddle of tricks, lies, robberies and all the other ways that one can get hit below the belt.
The drawings reproduced in this book are A5-format fragments of the work that Le Bon would bin because he considered them unsatisfactory. Before throwing them away however, the artist keeps what he sees as valuable—painting mistakes, unforeseen jokes, surprising narrative elements—to archive and make into raw material for new work.
It is a coincidence that Surfaces Utiles came across these fragments at the time when many A5-format paper scraps became available. However, the stock was insufficient to complete the entire publication, therefore we had to rely on some “tricks” to manage it anyway. We highjacked the services of a famous printer on demand and found the missing paper without really having to pay for it.
100 exemplaires
196 pages