Sans titre est un roman, ou plus exactement un récit dans le genre des témoignages dont regorge l’édition contemporaine, du type «ma vie est passionnante» ou «toute la vérité sur ce que j’ai vécu»… Ce sont les souvenirs d’une œuvre d’art, un des chefs-d’œuvre du XXIe siècle. En se découvrant soudainement un don de parole, cet objet, exposé dans l’immense musée du Nouveau Louvre, décide de raconter son histoire à un visiteur, pour corriger les versions officielles qui lui semblent trop éloignées de la réalité. C’est le premier roman d’Hubert Renard, plus habitué à faire des images qu’à écrire de la littérature. Il tente de décrire la fabrique de l’art, mais surtout d’inventer, à travers la naïveté d’une voix imaginaire, une façon de raconter, de mettre en image les rouages du système culturel, tout en s’éloignant des analyses structurelles qui ont déjà été faites. Il s’agit ici de chercher, à travers la voix fictive d’une œuvre, où se cache le mystère de l’art. Difficile de déterminer – mais est-ce important ? – si ce livre est à ranger du côté de la littérature ou du côté des arts plastiques…
Né en 1965 à Lyon, Hubert Renard vit et travaille à Paris. Il construit sa propre et possible carrière d’artiste, en accumulant une documentation constituée de catalogues d’exposition, d’articles de presse et de monographies.
192 pages