Lorsque leur premier album paraît en 1992, Rage Against the Machine s’est déjà fait remarquer sur scène aux États-Unis pour cette combinaison accomplie de deux genres musicaux en plein essor : le metal et le rap. Avec ce disque, le grand public découvre une fusion qui n’a conservé de l’un ou de l’autre genre que ce qu’il contient de plus véhément. Son énergie scénique brutale y est restituée sans fioriture.
Les textes ouvertement engagés soufflent sur les braises encore chaudes des émeutes de Los Angeles et ravivent ainsi la vieille tradition américaine des protest songs tombée en désuétude depuis la fin des années 1970.
Rapidement devenu central dans le paysage musical de son temps, Rage Against the Machine ne semble pourtant pas connaître une postérité à la hauteur de son succès immédiat. Rouvrons le dossier !
Christophe Levaux est chercheur à l’université de Liège, auteur de divers articles académiques et d’ouvrages sur la répétition dans la musique, et vient de terminer son deuxième roman.
Cet ouvrage a bénéficié du soutien du Fonds pour le développement de la filière du livre
72 pages