D’eux, il ne reste que les mots de celle qui a croisé leur route. Le crissement de pneus qui sifflent avant un malheur qui tarde à se produire. Sanctification plus que célébration, Oraison funèbre pour Zelda1990 est une tentative de communication au-delà de la matière physique de l’énonciation, un dialogue interne qui convoque « par moment le frère, par moment l’ami parti », toujours la ruine, la consommation de la séparation avec le tout. À travers quatre parties qui font écho à la structure des éloges funèbres de la Grèce antique, Romane Constant réouvre la poésie des plaies larges et profondes que les vers lapidaires d’Hélène Bessette – sur qui l’autrice mène un travail de recherche – ont laissé dans l’histoire moderne de la littérature, et signe un texte bouleversant sur la difficulté des choses qui ne (se) passent pas, la force de celles que l’on voit suspendues par le cou au bord d’une paix impossible à trouver. Oraison funèbre pour Zelda1990 est une douleur croissante, avec écoulement et rougeur.

Romane Constant vit et travaille à Paris. Elle explore à travers différents supports les questions relationnelles, d’intimité, du corps et du genre. Attachée aux Ardennes où elle a grandi, elle s’intéresse également à l’héritage de la classe ouvrière et aux traumatismes intergénérationnels.

Le chateau enchanté - Atelier Mclane
Amos Gitai et l'enjeu des archives - Jean-Michel Frodon
Lazy Painter - Angela Gjergjaj, Jordi Bucher and Mirco Petrini
Le dos des choses - Guillaume Goutal
Before Science - Gilles Pourtier, Anne-Claire Broc'h
Paris la Consciencieuse : Paris la Guideuse du monde - Frédéric Bruly Bouabré
Anémochorie - Antonin Detemple
Prose postérieure - Les commissaires anonymes
Graphic Design Is (…) Not Innocent - Ingo Offermanns
Talk Soon - Erik Kessels & Thomas Sauvin
Critique d'art n°55
Le vieux père - Laurent Kropf
Tanière de lune - Maria-Mercé Marçal
Après la révolution – numéro 1
L'eau jusqu'au nombril - Lilian Froger
Il est si difficile de trouver le commencement - Helen Thorington 







