La monographie de référence d’Olivier Mosset, figure centrale de la peinture abstraite et référence incontournable pour plusieurs générations de peintres européens et américains, offre un panorama complet d’une œuvre d’envergure en revenant sur six décennies de pratique, des premières expérimentations et du Nouveau Réalisme dans les années 1950 jusqu’aux monumentaux travaux récents, en passant par la déconstruction de la peinture qu’il opère avec Daniel Buren, Michel Parmentier et Niele Toroni, la « peinture radicale » des années 1970, le « Néo-Géo » des années 1980 et les collaborations avec John Armleder et Sylvie Fleury, Steven Parrino, Andy Warhol, etc. (texte d’Elisabeth Wetterwald, préface de Michel Gauthier).
Né en 1944 à Berne, Olivier Mosset vit et travaille actuellement à Tucson, Arizona. L’un des quatre jeunes artistes du groupe BMTP (avec Daniel Buren, Niele Toroni et Michel Parmentier) qui se révoltèrent en 1967-68 contre l’institution artistique, son œuvre dépasse largement cette époque. Installé aux Etats-Unis depuis 1977, Mosset, seul artiste européen à s’être immédiatement situé dans la postérité de la grande peinture abstraite américaine, a pu construire une œuvre à la mesure à la fois des formats américains et de la réflexion critique occidentale. Abstraction géométrique, monochrome puis post-abstraction : le travail de Mosset, qui se dit lui-même peintre avant d’être artiste, s’appuie sur un principe de neutralité, de radicalité et d’effacement qui interroge constamment les limites de la peinture.