Naturalis Historia est un projet de Pauline Julier, fruit d’une recherche ambitieuse sur l’histoire de la nature. Portée par une approche encyclopédique du sujet, l’artiste tisse une multitude de récits faisant appel aux arts et aux sciences, qu’elle déploie à travers trois médiums : une exposition, un livre et un film. Cet ouvrage de plus de 500 pages comporte une riche iconographie, des textes originaux ainsi que des entretiens avec Philippe Descola et Bruno Latour.
Pauline Julier peut être définie comme une artiste-chercheuse. Elle porte son projet Naturalis Historia depuis 2014, mais c’est en 2010 déjà qu’elle en a eu la première intuition. Cette recherche au long cours a finalement abouti à trois médiums complémentaires d’un même corpus : l’exposition, le livre et le film. En 2017, une exposition présentée en deux versions, d’abord à la Ferme-Asile à Sion puis au Centre culturel suisse à Paris, permettait de découvrir plusieurs œuvres par différents dispositifs – boîte lumineuse, projections de films 16 mm et de vidéo à même les murs, projections de diapositives et de film dans des micro-architectures – au cours d’une déambulation spatiale que chaque visiteur faisait à son rythme. Le présent ouvrage propose une articulation autonome de tous les éléments du projet sur 504 pages, qui nous emmènent de la découverte d’une forêt pétrifiée au nord de la Chine datant de 300 millions d’années au « suicide » contrôlé de la sonde Cassini dans l’atmosphère de Saturne en 2017. Quant au film, qui sera achevé en 2018, il permettra de s’immerger dans un montage cinématographique de l’ensemble des images de ce corpus.
La nature, l’histoire de la nature, les rapports entre l’humain et la nature : le sujet est immense, et universel. Pour le « traiter » à partir de sa base genevoise, Pauline Julier a exploré de nombreuses contrées, des hôtels climatisés de Doha aux mines de charbon à ciel ouvert du nord de la Chine, des églises et musées napolitains aux versants enfumés du Vésuve, des grottes jurassiennes aux salles hantées par des animaux taxidermisés du musée de la Chasse et de la Nature à Paris. Cette exploration s’est aussi faite à travers des récits d’auteurs, qui l’ont portée de l’Islande à l’Amazonie équatorienne. Ses pérégrinations se sont déployées non seulement sur un plan géographique, mais aussi à travers l’histoire des idées par le biais d’auteurs et chercheurs comme l’écrivain et naturaliste Pline l’Ancien, le poète et philosophe Giacomo Leopardi, le romancier et dramaturge Alexandre Dumas, l’écrivain Jules Verne, l’anthropologue Philippe Descola, le philosophe François
Jullien, le volcanologue Maurice Krafft, le professeur en paléobiologie Jun Wang ou encore le sociologue et philosophe Bruno Latour. Les textes rassemblés dans ce livre sont de natures diverses : citations, écrits de Pauline Julier, ainsi que deux longs entretiens qu’elle a conduits respectivement avec Philippe Descola et Bruno Latour. Quant aux images, elles permettent d’une part une immersion détaillée dans une version « livre » des films de Pauline Julier, d’autre part la découverte de nombreuses références iconographiques qui ont constitué les sources de sa recherche.
Publié suite à l’exposition éponyme à la Ferme Asile, Sion,du 20 mai au 9 juillet 2017, et au Centre culturel suisse, Paris, du 9 septembre au 17 décembre 2017.
Edition limitée à 600 exemplaires.
Pauline Julier (née en 1981 en Suisse, vit et travaille à Genève) est artiste et cinéaste, formée à l’École Supérieure de la Photographie d’Arles et à Science Po, Paris. Ses films ont notamment été présentés aux Rencontres internationales Paris / Berlin / Madrid, au Festival Hors Pistes au Centre Pompidou à Paris, au Festival Loop à Barcelone, au Festival Visions du réel à Nyon, au Tokyo Wonder Site, à la Gaité Lyrique à Paris, à l’Internationale Kurzfilmtage à Oberhausen ou encore à la Biennale d’Istanbul.
Edité par Jean-Paul Felley et Olivier Kaeser.
Préface de Jean-Paul Felley et Olivier Kaeser.
Textes de Pauline Julier, Anna Manubens, Cyril Neyrat, entretiens avec Philippe Descola et Bruno Latour par Pauline Julier.
Conception graphique : Ludovic Balland.
504 pages

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