« Il y a tout lieu de croire que la perspective linéaire fut, dès le début, comprise par beaucoup comme un algorithme permettant de générer de nouveaux motifs bidimensionnels à partir de l’illusion spatiale. »
Elève d’un élève de Dürer, qui quelques décennies auparavant avait posé les bases de la perspective moderne à la suite d’Alberti, Lorenz Stöer n’a laissé que peu de traces dans l’histoire de l’art – en dehors de cet ouvrage inclassable ne subsistent de lui que trois recueils de dessins (souvent) répétitifs de polyèdres et quelques dessins et gravures. Le premier document incontestable sur la vie de Stöer date du 8 avril 1555 et en fait le récipiendaire d’un droit de reproduction délivré par le roi Ferdinand Ier. À la demande de Stöer, ce privilège interdit à quiconque d’imprimer tout texte ou illustration de lineamenta quaedam artis geometricae ad perspectivam du livre que Stöer a l’intention de publier, intitulé Perspectiva a Laurentia Stoëro in lucem prodita. Le livre annoncé en 1555 ne fut a priori jamais publié – du moins aucun exemplaire ne nous est parvenu. En 1567, douze ans après ce privilège royal, un livre (ou quelque chose d’approchant) paraît enfin sous la paternité de Lorenz Stöer : Geometria et perspectiva. Il se compose d’une page de titre et d’onze gravures sur bois. Il n’y a pas le moindre texte ni même de caractère typographique…
Chacune des 11 planches reproduit une gravure d’une sorte de paysage où fragments de ruines monumentales voûtées (peut-être antiques), arbres et plantes, ornements en courbes et contrecourbes en formes de S ou de C, et corps géométriques en forme de polyèdres, se trouvent superposés au sein d’une perspective générale défiant les lois “naturelles” régissant la mise en œuvre d’une profondeur de champ supposée reproduire la vision d’un paysage. Liées à la pratique de la marquetterie, ces planches étranges et fascinantes en offrent à la vue des paysages futuristes dont les “fausses perspectives” ne sont pas sans rappeler l’œuvre de M. C. Escher.
Cette édition reproduit l’intégralité du Geometria et perspectiva. Les planches bénéficient d’une reproduction de très haute qualité où l’on retrouve le noir des gravures originelles. La longue introduction de 36 pages de l’historien de l’art Christoper S. Wood – agrémentée de nombreuses illustrations en couleur – replace dans son contexte historique et technique cette œuvre étrange.
En outre, une enveloppe insérée dans le livre contient une carte postale reproduisant une planche imprimée en typographie et légèrement embossée, ainsi qu’une affiche pliée imprimée sur papier Bible d’un format de 30 x 40 cm…
Edition limitée à 2000 exemplaires.
64 pages – 23 images couleurs, 12 images en noir

Una Silla Plegada ( A Folded Chair) - José Quintanar
On-off Tones - Anna Bergquist
Wayfaring - Patrick Messina, André S. Labarthe
Aurore Colbert - Marie Mons
The Shelf - Journal 3
Sans titre - Benjamin Hartmann
Halogénure #04
Une livre - Christine Demias
Strange Design - Ed. Jehanne Dautrey et Emanuele Quinz.
Heads Together – Weed and the Underground Press Syndicate - David Jacob Kramer
Détours - Vincent Chappuis
La vallée - la brèche - Tania Maria Elisa
Red Horse - Sasha Kurmaz
Prose postérieure - Les commissaires anonymes
La nuit, tu mens - Ambre Husson
Escape - Makiko Minowa
Dishes for Dolls - Ruth van Beek
Optical Sound 3
Feminae Explorarum - Ingrīda Pičukān
Jardín de mi padre - Luis Carlos Tovar
The white bird - Harrison Miller
Green (or moles on a golf course) - Aslak Gurholt
Beatmap - Alex Besikian
Denver Mosaic 1961 - René Heyvaert
La Bibliothèque grise - Jérôme Dupeyrat & Laurent Sfar
Planète B - Gwenola Wagon
Boundary - Nigel Peake
Victor Papanek - Design pour un monde réel
Pause - Coll.
Rocher du Ciel - Martin Desinde
Gnose & Gnose & Gnose - Aymeric Vergnon-d'Alençon
Avec ce qu'il resterait à dire - Anne Maurel 





