Trois ensembles de textes et d’images, aux nombreuses intersections composent ce deuxième numéro : un premier ensemble est construit autour de la musique et du chant, leurs ancrages historiques, leurs trajets et hybridations, avec les contributions de Baptiste Brun sur Adolf Wölfli, Marie Guérin et Anne Kropotkine autour de Sadok B., Katia Kameli et Nabil Djedouani sur le raï, Emmanuel Parent avec Lewis Watts sur Beyoncé et un deuxième est ancré dans le paysage artistique et culturel du Maghreb, avec les contributions de Maud Houssais et Nassim Azarzar, Guérin et Kropotkine, Kameli et Djedouani. Un autre encore mêle des conversations en écho au programme d’expositions de La Criée, avec John Cornu et Éléonore Saintagnan, Émilie Renard et Mathis Collins. Affirmant la nécessaire et fertile multiplicité des positions qui l’anime, la parole est centrale dans ce numéro et se conjugue au pluriel : les voix qui la portent, ses voies de diffusion, les idées qui y cheminent.
La revue Lili, la rozell et le marimba accompagne le cycle artistique éponyme qui prend place à La Criée centre d’art contemporain à Rennes de 2019 à 2022. Ce cycle d’expositions, événements, résidences et recherches interroge les relations entre productions, savoirs locaux et art contemporain. La revue a pour ambition de prolonger et d’élargir les questionnements soulevés par les artistes invité·e·s. La revue rassemble des contributions d’artistes, de penseur·se·s et de chercheur·se·s d’horizons divers.
Via des études de cas, des textes théoriques, des interventions artistiques, elle souhaite poser les questions suivantes.
- Sous quelles formes la richesse des apports et influences entre arts dits contemporains et arts dits traditionnels (de faire, artisanaux, folkloriques, populaires, bruts, naïfs, etc.), entre modernité et tradition, entre local et global, se décline-t-elle dans la création contemporaine ?
- De quelles manières les artistes travaillent-ils aujourd’hui à partir de contextes dit locaux ?
- Comment les artistes participent-ils à repenser les liens entre savoir du peuple et savoir savant, entre local et global, entre l’autochtone et l’étranger ?
- Comment les récits personnels sont-ils les véhicules de l’Histoire ? Est-on légitime à parler d’une histoire qui n’est pas la sienne ? D’où parle-t-on ?
- Comment parle‑t-on ?
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Le projet graphique
Le projet graphique de la revue est lié à l’interrogation des formes et des outils graphiques et visuels présents à la fois dans les habitudes des intervenant·e·s et au sein de l’imprimerie municipale qui produit la revue. L’ensemble de la grille graphique et typographique est développé dans l’idée de retranscrire la dynamique et le rythme des échanges et de l’oralité.
direction éditoriale : Sophie Kaplan
comité éditorial : Lotte Arndt, Baptiste Brun, Jean-Roch Bouiller, John Cornu, Katia Kameli, Émilie Renard
auteur·rice·s : Lotte Arndt, Nassim Azarzar, Jean-Roch Bouiller, Baptiste Brun, Mathis Collins, John Cornu, Nabil Djedouani, Marie Guérin, Maud Houssais, Katia Kameli, Sophie Kaplan, Anne Kropotkine, Emmanuel Parent, Émilie Renard, Éléonore Saintagnan, Lewis Watts, Adolf Wölfli