Postface de Jacques Baujard (auteur de Panaït Istrati. L’amitié vagabonde [Transboréal, 2015] et libraire à Quilombo)
« Je pense que, dans cette nuit de la vie, l’art est notre seule lumière et, peut-être, l’unique espoir du perfectionnement universel. Tout autour de nous est égoïsme, bassesse, vanité. L’aisance, la fortune, n’améliorent pas la qualité ordinaire de l’homme. L’intelligence même et l’instruction, ne l’ennoblissent point, s’il est né égoïste. Elles ne lui accordent qu’un vernis qui ne trompe personne. Mais l’art, je l’ai toujours cru capable de changer au cours des siècles la face odieuse du monde que nous connaissons. » Panaït Istrati
En 1932, à l’invitation du « Deutscher Kulturbund », Panaït Istrati fait une tournée de conférences en Allemagne et en Autriche. Ses discours, réunis sous le titre Les Arts et l’Humanité d’aujourd’hui, sont publiés la même année dans la célèbre revue Europe. Après avoir vagabondé sur tout le continent, vécu mille et une vies, perdu ses illusions pour l’idéal socialiste à la suite d’un voyage en URSS, il nous livre, juste avant de mourir, ce magnifique testament : celui d’un homme qui n’a eu de cesse d’avoir foi dans l’Art et la Beauté.