Le Moyen Age et ses images ont ignoré l’espace tel que nous l’entendons et le représentons aujourd’hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des « lieux » que les figures construisent et auxquels elles s’identifient. Les « lieux » se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d’un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l’an mil et les « boîtes locales » de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d’y voir rétrospectivement les témoins obligés d’une marche forcée vers la « perspective artificielle » du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.
64 pages

Strates & Archipels - Pierre Merle
(page 1 et 17) - Lorraine Druon
Les glaciers - Lorraine Druon
Saint Julien l'hospitalier Tome 1 - Claire Pedot
Dernier royaume - Quentin Derouet
Le singe et le bijoux - Roxane Lumeret
Musée des Beaux-Arts - Pierre Martel
Blaclywall by Sihab Baik - Claude Closky
Atopoz - Collectif
Le dos des choses - Guillaume Goutal 



