Le Moyen Age et ses images ont ignoré l’espace tel que nous l’entendons et le représentons aujourd’hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des « lieux » que les figures construisent et auxquels elles s’identifient. Les « lieux » se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d’un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l’an mil et les « boîtes locales » de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d’y voir rétrospectivement les témoins obligés d’une marche forcée vers la « perspective artificielle » du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.
64 pages

Génération dakou - Yann Jun + CD
La tour Tatline - Georgi Stanishev
Piano - Joseph Charroy
Lavalse des tambours - Paul Rey
François Morellet - 5 x 3 - François Morellet, Serge Lemoine, Frédéric Valabrègue
Wayfaring - Patrick Messina, André S. Labarthe
Comme si la nuit avait dévoré le Monde - Philippe Baudouin, Jean-Baptiste Carobolante
Gros Gris n°4 - Duel
Graphure et Peintrisme n°2 - B. Bonnemaison-Fitte, G. Pithon et M. Kanstad Johnsen
Talweg 6 - La distance
Tomber dans l'escalier - Jasper Sebastian Stürup 



