Le Moyen Age et ses images ont ignoré l’espace tel que nous l’entendons et le représentons aujourd’hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des « lieux » que les figures construisent et auxquels elles s’identifient. Les « lieux » se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d’un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l’an mil et les « boîtes locales » de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d’y voir rétrospectivement les témoins obligés d’une marche forcée vers la « perspective artificielle » du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.
64 pages

ARTZINES #1, Paris issue
America - Ayline Olukman, Hélène Gaudy
Oblikvaj 5 - Vingt-deux plongées profondes - Aude Barrio, Ensemble Batida
9 octobre 1977 - Roberto Varlez
Tomber dans l'escalier - Jasper Sebastian Stürup
Graphure et Peintrisme n°2 - B. Bonnemaison-Fitte, G. Pithon et M. Kanstad Johnsen
Cruiser l'utopie – L'après et ailleurs de l'advenir queer - José Esteban Muñoz
Je ne peux pas ne pas - Geneviève Romang
Pour une esthétique de l'émancipation - Isabelle Alfonsi
Comment quitter la terre ? - Jill Gasparina, Christophe Kihm, Anne-Lyse Renon
Tchat - Gary Colin
Les Grands Ensembles - Léo Guy-Denarcy
Inframince et hyperlié - Philippe Lipcare 



