Le Moyen Age et ses images ont ignoré l’espace tel que nous l’entendons et le représentons aujourd’hui, notamment sur nos cartes : un espace homogène, mesurable, qui nous est donné a priori pour que nous le peuplons de signes et de figures. Pendant longtemps, une autre logique a prévalu : celle des « lieux » que les figures construisent et auxquels elles s’identifient. Les « lieux » se juxtaposent à la surface du mur ou de la page du manuscrit et se disposent sur les plans stratifiés de la figuration. Ils ne sont pas coordonnés dans le réseau unifié et hiérarchisé d’un espace perspectiviste. Certes, entre les images de l’an mil et les « boîtes locales » de Giotto, de fortes évolutions sont perceptibles, mais évitons d’y voir rétrospectivement les témoins obligés d’une marche forcée vers la « perspective artificielle » du Quattrocento. Ces tâtonnements façonnent peu à peu un nouvel imaginaire spatial qui participe au processus plus large de territorialisation de la société à la fin du Moyen Age.
64 pages

Un peu comme voir dans la nuit - Leif Elggren + CD
Slow Down Abstractions - Adrien Vescovi
Graphure et Peintrisme n°2 - B. Bonnemaison-Fitte, G. Pithon et M. Kanstad Johnsen
WREK The Algorithm! - Aarnoud Rommens, Olivier Deprez - FR
Les Grands Ensembles - Léo Guy-Denarcy
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Good Company - Paul Van der Eerden
Catalogue Art Guys - That's painting productions, Bernard Brunon
Bobst Graphic 1971-1981 - G. Cachin ; D Fornari ; F Rappo
Entretiens – Jérôme Dupeyrat 



