Là où s’arrête la nuit
un livre de Robin Fabre illustré par Arthur(e) Fabre
« Elle est passée prendre des affaires, un carton ou deux qui dormaient dans l’entrée. Sans parler, elle est une ombre qui se faufile par des portes entrouvertes. Je n’ai souvenir de son passage que son odeur, une eau de Cologne à la rose que nous avions acheté un week-end en Floride.
Je travaillais sans conscience de la fatigue ni même du jour. Je ne vois que les mots entremêlés et implacablement inscrit de ma main sur mes feuilles volantes désormais jaunies par le temps. Mon manuscrit tient dans une grosse caisse, que je dépose sur mon bureau, minutieusement, à chaque fois que j’arrête de travailler. Trois mille six cent pages sur lesquelles se suivent les mots terribles du drame de la vie et où derrière chaque rature se cache une petite mort, un choix, un sacrifice. Je n’écris que sur le recto de mes feuilles et quand je décide de travailler à nouveau un chapitre, j’accroche toutes ses pages sur le mur. Vue d’ensemble. Je ne rate rien. Je vois tout, je sais tout, je suis tout. »

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