La région de Bugarach est aux sources de multiples récits et légendes populaires. L’importance de ses forces telluriques est reconnue par de nombreux prédicateurs, magnétiseurs et autres mystiques. L’histoire qui a traversé cette région y a laissé ses traces, ses reliques et son âme. La conflictualité entre cathares et catholiques, par exemple, accordait à cet espace une puissance subversive et hérétique qui perdure encore de nos jours avec l’établissement de ces communautés de personnes qui choisissent la marginalité. Ces « utopies » se sont créées dans cet espace, propice au recueillement, à une forme de recherche personnelle et communautaire. Un Walden à la française pourrions-nous dire. Une convergence d’affects, venus s’affranchir du grouillement contemporain pour se confronter à une autre histoire, celle plus vaste du monde et de la nature, de l’humanité et de sa culture. Des histoires personnelles s’y croisent, des foyers à la recherche d’un autre rapport au temps. L’apparente intemporalité des paysages et scènes capturés par Quentin Derouet contraste avec l’histoire qui a traversé cette région. Au cœur de ce projet, une quête sensible sur ces marques, traces et résidus d’histoires humaines. Le rapport au temps est aux sources du questionnement de l’artiste qui vient capter l’aspiration de ces groupes venus vivre un instant de l’Histoire. Une confrontation enchanteresse au monde, à son origine et à son Histoire. C’est la nature souveraine qui comme bien souvent confère au lieu sa portée mystique. Celui qui s’y promène ressentira ces « forces » et leurs pouvoirs d’abstraction à la réalité du monde contemporain. Une région sinueuse comme l’est la vie, comme l’est l’Histoire. La non-linéarité des lignes se retranscrit dans ces points de vue, ces aspérités, qui donnent à penser à la multitude, aux fragments, aux possibles. Ces juxtapositions de réalités viennent se refléter dans l’objectif de l’artiste. La quête d’un sens originel, premier. Une introspection singulière, un désir d’évitement, de retrait au monde et d’inclusion paradoxale dans une symbiose, un tout pensant, rythmé par des forces sensibles : inconnues. Quentin nous présente ici la légèreté d’un rapport au monde, la négation du fatalisme face au spectacle évanescent de la nature. Pratiquant la photographie depuis sept ans, l’auteur vit actuellement à Bruxelles. Lauréat du Prix De Conynck (fondation Roi Baudouin) en 2013 pour son projet Dernier Royaume, nous publions ici la première édition de son travail.
76 pages

Cuadernos - Henry Deletra
Macaco Press Book - Patricio Gil Flood, Sabrina Fernández Casas, éd.
Typologie – La tente de camping
Polygone n°01 - Amour - Collectif
Zoom Age - Julien Auregan
Crampes pâles... Mathilde Brion et Martin Lafaye
Temps d'arrêt - Etienne Buyse
Une goutte d'homme - Alice Dourlen
Philippe Marien - OR BOR #4
Aurore Colbert - Marie Mons
Pénurie - Zivo, Jérôme Meizoz
Tempête après tempête - Rebekka Deubner
Un essai sur la typographie - Eric Gill
La France de tête - Lot de 4 numéros
Hand Smoothed - Coin Fos
La Ciudad del Sol - Julia Ramírez-Blanco
Papier magazine n°06 - Coupe du monde
Les glaciers - Lorraine Druon
9 octobre 1977 - Roberto Varlez
Pureté et impureté de l’art. Michel Journiac et le sida Antoine Idier
Black Case Volume I and II: Return From Exile - Joseph Jarman
Soldes n° 07
Dans la Lune - Fanette Mellier
Roven n°5
Before Science - Gilles Pourtier, Anne-Claire Broc'h
Illusive prosody - Alex Beaurain
A l'origine - Anne-Émilie-Philippe
Catalogue Art Guys - That's painting productions, Bernard Brunon
Anémochorie - Antonin Detemple
Prose postérieure - Les commissaires anonymes
Sillo n°3 - Le Fauve
La traversée - Magali Brueder 





















