Ce numéro de Dérivations est dédié à la ruralité. Pour une revue consacrée à la ville et au débat urbain, c’est un paradoxe, mais seulement en apparence. Le rural et l’urbain, bien que séparés et parfois opposés, présentent des destins qu’il s’agit aujourd’hui de penser ensemble. A l’heure du « triomphe de la ville » (pour reprendre les termes, discutables, de Edward Glaeser), la ruralité s’affiche comme un espace ou coexistent résignations et résistances, conservatismes et créativités politiques. Un espace qui continue d’être mis en question, dans ses pratiques et ses valeurs, par différents acteurs sociaux et économiques issus de la ville et plus généralement par les prédations capitalistes. Qu’il s’agisse du tourisme sous différentes formes, des plus prédatrices (Durbuy) au plus respectueuses (Agritourisme en Gaume), de l’agriculture, pas toujours aussi fragile qu’il n’y paraît, de la nature exploitée ou défendue, de la présence du végétal et de l’animal, la ruralité est un lieu d’abondances bien différentes de celles qu’offre la ville.

Certes, la campagne wallonne n’est pas la même que la campagne française. On n’y est jamais à moins de cinquante kilomètres d’une ville. Les contrastes y sont sans doute moins puissants. En Belgique, point de « désert médical » ou de « campagne profonde ». Beaucoup d’urbains sont issus de villages ruraux et nombre d’entre eux y séjournent tout en travaillant en ville. N’empêche : les contrastes subsistent. En ruralité, la proximité de la nature est bien réelle. Les animaux sont présents, plus qu’en ville. Les paysages, même altérés, sont des biens communs et l’objet de luttes nombreuses.
Ce prochain numéro tente d’approcher les particularités des territoires ruraux et de ceux qui y vivent (humains ou non) sur les plans du politique, du sensible, du culturel et de l’intime. Dans ses rapports à l’urbain et aux urbains. Dans ses contacts, aussi, avec le sauvage et les voix qui appellent à sa préservation, ou du moins à la préservation de ce qu’il en reste. On y trouvera un longue entrevue avec Benoît Coquard, auteur de « Ceux qui restent », des textes de Amélie Lucas-Gary, Messaline Jaumotte, Demis Pirard, Hugues Lefebvre Morasse, Marion Henry, Gregorio Carboni Maestri, Charlotte Renouprez, Jean-Michel Leclercq, Paul Hermant, Marie Gérard Petré, Sebastien Lacomblez, Thomas Bolmain et Michael Bianchi, et aussi des interventions plastiques de Axel Serveaux, Stefan Tulepo, Martin Dellicour et Sebastien Lacomblez.
Nombre de pages : 320

Der Erste Rotkehlchen - Le livre
ARTZINES #1, Paris issue
Gros Gris n°4 - Duel
Aristide n°4
The life of Ruben - Bernardo Sousa Santos
Pureté et impureté de l’art. Michel Journiac et le sida Antoine Idier
Le corps travesti - Michel Journiac
La traversée - Magali Brueder
Buiding a wall - A book by Roméo Julien
Editer l’art – Leszek Brogowski
Avec ce qu'il resterait à dire - Anne Maurel
Eldorado maximum - Les commissaires anonymes
Norovirus - Orgie en mers chaudes - Claude Grétillat
Au chevet des milieux : L'émancipation par l'outil manuel - Yetecha Negga
Blaclywall by Sihab Baik - Claude Closky
Artzines # 10 - Show & Tell #2 NY Special
Sébastien - Antoine Orand
Deep state - Mathieu Desjardins
L'inventaire des destructions - Éric Watier
Saveurs imprévues et secrètes - Gilbert Lascault
Email Diamant - Fabienne Radi
Dark optics - David Claerbout
本の本の本 - antoine lefebvre editions,
De tels baisers - Jul Gordon
La grande surface de réparation - Gilles Pourtier
Délié - Baptiste Oberson
À partir de n°1 - Coll.
Amos Gitai et l'enjeu des archives - Jean-Michel Frodon
Oblikvaj 2 - L'amour à la maison - Yannis La Macchia, Ensemble Battida
the Ghost of Weaving - Coll.
Burning Images, A History of Effigy Protests - Florian Göttke
Promenade au pays de l'écriture - Armando Petrucci
Alma Mater n°1
Halogènure # 09 



















