Interprète, traductrice ou guide, la couleur fonctionnelle joue un rôle actif dans la représentation didactique. Elle se doit d’être immédiatement reconnaissable et compréhensible.
Interprète lorsqu’elle poursuit la réalité pour imiter au plus près un rendu dessiné de plumage, de floraison ou de peau. Traductrice lorsqu’on lui assigne une mission de code (rouge = interdit / vert = autorisation) qui l’extrait de sa fonction représentative. Elle devient alors construction intellectuelle, pure abstraction qui devra être apprise puis reconnue. Guide lorsqu’elle incarne une trace à suivre soigneusement pour différencier sa ligne de bus sur un plan.
Au cœur de systèmes de représentation scientifique (dessin anatomique, publications), quantitative (diagrammes), spatiale (signalétique, cartographie) ou indicative (identités visuelles), la couleur revêt une fonction plus organisationnelle que réaliste ou symbolique. Pourquoi cette différenciation formelle, parmi tant d’autres, domine-t-elle la structuration de l’information complexe ?
Croisons les regards, les époques et les pratiques : entre histoire de l’illustration scientifique, épistémologie, design d’information, dessin typographique, histoire du livre, linguistique et graphisme d’environnement… Dix auteurs interrogent le pouvoir, le rôle et les enjeux de la couleur comme un code.
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Ouvrage collectif, sous la direction de Sandra Chamaret
Avec les contributions de Catherine Allamel-Raffin, David Bihanic, Valérie Chansigaud, Benoît Ciarlo, Olivier Deloignon, Franklin Desclouds et Élise Muchir / studio Des signes, Martial Guédron, Jessie Martin, Annie Mollard-Desfour et Fabrice Sabatier.
Co-édition –zeug + HEAR / programme de recherche Didactique tangible
128 pages