Monuments, palais, usines, sièges sociaux, stades, musées, infrastructures de transport : les grands projets suscitent fascination pour les uns et rejet pour les autres. Ces grands édifices, autrefois représentatifs d’un pouvoir étatique ou religieux – palais et lieux de cultes –, ont été remplacés par le développement d’infrastructures industrielles et culturelles à grande échelle – usines et musées. Par leur taille et leur pouvoir d’attraction, ces infrastructures deviennent le vecteur de transformations des territoires urbains et périurbains, dans une situation où la ville ne peut plus être pensée uniquement en termes d’édification ex nihilo, mais bien en termes de transformation durable d’un bâti déjà existant.
À travers l’étude de nombreux documents d’archives concernant la conception de mégaprojets tels que la gare de Lyon, la Samaritaine, le complexe Maine-Montparnasse, la reconversion de l’entrepôt Macdonald ou encore l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, Mathieu Mercuriali pose la question du rôle que jouent ces infrastructures à grande échelle dans la mutation des villes et fait émerger de nouveaux modèles d’interfaces afin de contribuer à la création d’outils dédiés aux acteurs de la ville.
192 pages