Voyage nocturne commencé tamisé au bar où tu t’enivres avant de reprendre la route – c’est le petit matin – de l’atelier du 7 Reece Mews, au troisième palier pousser la porte, franchir le mystère des lisières s’engouffrer. Exil de l’abattoir. Au sol des milliers des élevages des réserves d’images. Photographies journaux documents – détritus. Au sol jonché un monde foulé un monde dilaté. Au sol le travail d’après. Chaque pas chaque déplacement, démaîtrise du chaos. Chaque enfoncement chaque obsession, vigueur physique de l’image.

À la question « Quel écrivain vous a influencé ? », je répondrais sans hésiter : Francis Bacon. S’il n’est pas écrivain, il a toujours été une source essentielle d’inspiration et un guide : jamais je n’écrirais « d’histoires », mais je chercherais à écrire une langue, un langage, qui s’adresserait au corps, à la sensation, au système nerveux, une langue la plus vivante possible, la plus incarnée. Source de mémoire, d’émotion, de poésie, l’archive tient une place primordiale dans la construction de mon écriture.
Ainsi, pour rendre hommage à Francis Bacon, peintre qui utilisait les archives, les photographies, toutes les images en leur durée, leur dégradation, leur surface et leur profondeur, j’ai travaillé à partir et avec ses propres archives, ses portraits, ses objets. Conservées par un amoureux de Bacon, ces archives donnaient corps à ma passion. Ardente filature à travers le geste et la matière, je tente une étude pour un portrait de l’artiste, par l’archive et la poésie, je m’approche au plus près d’une création flamboyante et déchirante, solitaire et universelle.
Perrine Le Querrec construit une langue et un regard à la poursuite de mots réticents, de silences résistants. L’archive et l’image – leur étude, leur manipulation – occupent une place essentielle dans son écriture. Parmi ses dernières publications : Les Tondues (Z4 éditions), Le Plancher (L’éveilleur éditions) ; Ruines (éditions Tinbad), La Ritournelle (éditions Lunatique).

Dans la matrice : le design radical de Ken Isaacs - Susan Snodgrass
Sans titre - Chris Kiss
Le chateau enchanté - Atelier Mclane
Bacon le Cannibale - Perrine Le Querrec
Gnose & Gnose & Gnose - Aymeric Vergnon-d'Alençon
Illusive prosody - Alex Beaurain
RISO L’Écureuil de James - Liuna Virardi
Pénurie - Zivo, Jérôme Meizoz
À partir de n°4 - Collectif
La traversée - Magali Brueder
Prototype 02 - morcellement
Sur la page, abandonnés — vol.3
Incipit - Aymeric Vergnon
Gruppen n°13 - Collectif
Assembly - Sam Porritt
Tomber dans l'escalier - Jasper Sebastian Stürup
Soleil, eau, vent : vers l'autonomie énergétique - Delphine Bauer
Migrant Mother, Migrant Gender - Sally Stein
Sans titre - Benjamin Hartmann
Oblikvaj 5 - Vingt-deux plongées profondes - Aude Barrio, Ensemble Batida
Donne des racines au loup-garou & fais courir l'arbre la nuit - Pauline Barzilaï
Temps d'arrêt - Etienne Buyse
9 octobre 1977 - Roberto Varlez
Dear Paul - Paul Van der Eerden
Retour d'y voir - n° 3 & 4 - Mamco
Il était deux fois - Gary Colin
Der Erste Rotkehlchen - Le livre
Travaux Discrets (d'après Brueghel) - Éric Watier
Pectus Excavatum - Quentin Yvelin
Pas vu Pas pris - Collectif, Olivier Deloignon, Guillaume Dégé
People in a faraday cage - Stéphanie Gygax
Un cheval, des silex - Benoît Maire, Sally Bonn
Entrez sans sonnet - Julie Redon
Piano - Joseph Charroy
Entretiens – Jérôme Dupeyrat
Eros negro n°3 - Démoniak
All Wet - Maryin Winter
Critique d'art n°55
Confetti - Gary Colin
Saint Julien l'hospitalier Tome 1 - Claire Pedot
Acteurs d'un film gravé. Docteur A. Infirmier O. - Annabelle Dupret, Olivier Deprez et Adolpho Avril
Dada à Zurich – Le mot et l’image (1915-1916)Hugo Ball
Slanted 30 - Athens
Prose postérieure - Les commissaires anonymes
It was a good day - Jeremy Le Corvaisier
Critique d'art n°56
WREK The Algorithm! - Aarnoud Rommens, Olivier Deprez
Anthologie Douteuses (2010—2020) - Élodie Petit & Marguerin Le Louvier 













