Antebellum South : de cette appellation qui désigne le sud-est – profond – des États-Unis, l’usage a retenu son sens désormais commun, pour ne pas dire réactionnaire : celui du refus de la modernité.
Lorsque je m’y suis installé en 1972, et tout au long des années qui suivirent, durant lesquelles, seul ou à deux, je l’ai parcouru jusqu’à l’os, cette aspiration du Vieux Sud à gommer l’époque présente m’a fasciné. J’y ai planté avec jouissance et obstination tous mes fantasmes : sensuels, musicaux, littéraires, photographiques…
Au-delà du gel des mots, souvent blessants, et de leur turpitude, suis-je devenu « sudiste », autrement dit « passéiste » ? J’ai toujours couru aux basques du temps, saisissant chaque occasion bonne à le gommer, à faire oublier vers quel abîme il nous précipite. Antebellum, comme autant de domaines hantés…
format 24 x 26 cm
176 pages
135 photographies en bichromie + gardes
couverture cartonnée
imprimé sur fedrigoni symbol tatami 150 g
Il fonde en 1981 Les Cahiers de la photographie
au sein des éditions Contrejour avec Claude Nori, Bernard Plossu, Jean-Claude Lemagny,
Arnaud Claass et Denis Roche.
En 1993, il fonde la collection « L’Œuvre photographique » aux éditions du Seuil. Il a dirigé, dans cette collection, des monographies sur
Walker Evans, Edward Weston et W.E. Smith.
Il est directeur artistique des Rencontres internationales de la photographie en Arles de 1999
à 2001. Il est actuellement le « commissaire d’exposition » du Pavillon populaire à Montpellier.
Il a obtenu le prix Nadar en 2007 pour son ouvrage
La Photographie américaine, 1958-1981.