Sur une sorte de tapis roulant qui fait office de scène défilent les objets les plus hétéroclites, les assemblages et les acrobaties les plus grotesques accomplis par d’inquiétants personnages costumés. En contrebas de la scène, en dépit des agressions physiques dont il est constamment l’objet, le public manifeste une ferveur croissante, une excitation qui confine bientôt à l’extase mystique.
Plaza est un défilé de carnaval frénétique qui n’offre aucun moment de répit, qui jamais ne trahit aucune baisse de régime. Plaza est une fête mécanique dyonisiaque, un spectacle grandiose qui célèbre pêle-mêle les origines de l’univers, l’animisme, les dieux, les objets manufacturés, le dévouement, la célébration elle-même, le totalitarisme et la quatrième dimension.
Plaza est une fantasmagorie visuelle à demi dissimulée derrière les lourdes onomatopées qu’engendrent son tumulte. Plaza est une cérémonie dédiée au mouvement, à la dynamique des formes et à la fantaisie, au chaos et à la création. Plaza est un nouveau et joyeux manifeste de Yokoyama en faveur d’une bande dessinée libre.
240 pages.