« Au lieu d’être les sujets de leurs désirs par où seulement l’être peut s’exprimer, les humains sont devenus les esclaves des objets (ceux que l’on achète, ceux des idéologies communautaristes, ceux de l’idolâtrie religieuse ou intégriste, etc). Par où se creusent les catacombes où s’ensevelissent les désirs réels.
Les objets-idées comblent artificiellement les trous, les trous couvrent en nous les désirs, qui seuls nous ouvrent à l’autre, à l’inconnu. La terreur a pour auxiliaire la haine du flottement, de l’errance, du vide… planifier et obturer au lieu de flotter dans une jonque sans maîtres. Il faut créer de l’espace vide ! s’embarquer sur les jonques ! redonner place à ce que tous, par peur et par soif de domination veulent faire disparaître, l’inconnu. Créer une autre manière de vivre. Quelque chose qui ne propose pas la plénitude, le bonheur, ce qui est toujours avilissant et meurtrier en fin de compte. que chacun puisse créer son utopie propre. Qui soit radicalement inédite et neuve. et le nouveau… c’est assumer… LA COUPURE. »
édito, par Frederika.
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White Rabbit Dream Vol.1/La Coupure,
Magazine d’art contemporain & de transgression
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Texte : Frederika
Dessins en couleurs, logos & White Rabbit* : Nicolas Le Bault
Dessins en noir : Frédéric Fenollabbate
Photos : Stéphane Rengeval
Conception graphique : Gabrielle Jarzynski.
*White Rabbit : Créature de Nicolas Le Bault, agissant en vue de parasiter l’univers. Elle ignore la frontière entre le bien et le mal. Elle est le mal.
48 pages