Le cinquième numéro de la revue de dessin monomaniaque, thématique, artisanale et transversale (dessins et contributions écrites d’une trentaine d’artistes contemporains).
En empruntant son thème à Georges Perec, le volume 5 de The Drawer se fait inventaire, catalogue, collection d’objets et de formes dessinées. Il accumule et assemble des choses plus ou moins ordinaires, plus ou moins quotidiennes, plus ou moins manufacturées, qui deviennent autre chose une fois sur le papier. On y reconnaîtra – ou pas – une rampe de skateboard, des cailloux, un trou, deux trous, trois trous, cinq chaises, une table. Il rassemble surtout une trentaine d’artistes, de designers et de créateurs qui excellent à révéler le pouvoir des choses, des formes et des objets.
Textes et dessins de Pierre Alféri, Anne Brégeaut, Champion Métadier, Claire Chesnier, Julien Colombier, David Coste, Matthew Darbyshire, Yona Friedman, Gilgian Gelzer, Benjamin Graindorge, Jana Gunstheimer, Andrea Heller, Arjan van Helmond, Benjamin Hochart, Maria Jeglinska, Pascale-Sophie Kaparis, Vincent Kohler, Briac Leprêtre, Jean-Paul Lespagnard, Mathieu Mercier, Amy O’Neill, David Porchy, Ugo Rondinone, Pia Rondé, Alexander Ross, Valérie Sonnier, Roland Stratmann, Ionna Vautrin.
Revue constituée de dessins et consacrée au dessin, The Drawer laisse la parole et le champ – presque – libre aux seuls « dessinateurs », réunissant semestriellement les dessins et les contributions écrites d’une trentaine d’artistes et de créateurs.
En anglais, « the drawer » signifie « le tiroir ». Il désigne aussi « celui qui dessine ». Assumant la polysémie de son titre, la revue The Drawer pourrait donc s’envisager comme un « tiroir à dessins ». Ce qu’elle est d’une certaine façon : revue entièrement constituée de dessins et consacrée au dessin, que l’on peut ouvrir et refermer à loisir, propice enfin aux associations les plus inattendues, The Drawer porte donc bien son nom.
Monomaniaque, The Drawer n’en est pas moins ouverte d’esprit : tous les dessins, pourvu qu’ils soient bons, et tous les dessinateurs, l’intéressent. Célébrant la pratique du dessin dans sa dimension la plus large, The Drawer mêle donc aussi bien des contributions d’artistes (plasticiens, illustrateurs, designers, architectes) que celles de créateurs moins attendus (chanteurs, écrivains, musiciens, chorégraphes, réalisateurs). Leur point commun : un même goût et une même pratique du dessin.
Semestrielle, The Drawer est aussi thématique. Chaque numéro prend comme point de départ le titre d’une oeuvre littéraire, cinématographique ou musicale, choisi pour son potentiel créatif et/ou fantasmatique (volume 1 : Les Temps modernes, volume 2 : La Métamorphose, etc.). Chaque contributeur est invité à s’y soumettre et chaque dessin publié, qu’il soit déjà existant ou spécialement réalisé pour l’occasion, s’y rapporte.
Terrain de jeu, d’expression et de création autour d’une thématique commune, The Drawer renseigne donc aussi bien sur la richesse plastique et graphique du dessin aujourd’hui que sur les artistes et personnalités invités également à répondre à une série de questions. Pourquoi dessiner ? Que dessiner ? Dessins ratés ?…
Visuelle avant tout, davantage préoccupée de typographie que de texte, The Drawer se lit moins qu’elle ne se regarde, se feuillette, se compulse. Tiroir à dessins, exposition portative, cabinet d’art graphique miniature, The Drawer n’a d’autre ambition que celle du partage des miracles et des plaisirs du dessin.
Artisanale et 100 % faite main, elle est le fruit du travail d’une petite équipe passionnée de dessin : Sophie Toulouse, directrice artistique et Barbara Soyer, active dans le champ de l’édition et de l’art contemporain.
The Drawer est également une plate-forme éditoriale pour la publication d’ouvrages monographiques.
160 pages