Accompagnée d’une série de photographies de soufflettes glanées sur des skyblogs au fil du temps, la poésie de Martin Desinde est juvénile et tragique, emprunte d’un spleen inquiétant, de failles charnelles et morales. Elle chante, teintée d’un lyrisme libertaire, l’angoisse d’une jeunesse consommée et rejoue les notions chères à sa prose : l’amour, l’injustice, la violence ou le mépris de classe.
Soufflette est la première parution de la nouvelle collection de poésie de Dépense Défensive. Celle-ci entend présenter un pan de la jeune création littéraire et artistique au sein de petits livres illustrés ; le dessin, la peinture, l’illustration pour sublimer la poésie (l’inverse est vrai également) comme ici avec Mélody Lu qui signe pour ce premier recueil une couverture magnifique.