Artiste Français d’origine asiatique, Tiane Doan na Champassak mène en parallèle à son travail photographique une réflexion sur les images anonymes qu’il collectionne via diverses sources telles qu’internet, les albums de famille ou les coupures de magazines. Il consacre une grande partie de sa pratique aux livres et a publié à ce jour une quinzaine d’ouvrages. Siam’s Guy est le premier dans lequel il associe à sa photographie, son travail de réappropriation.
Le livre Siam’s Guy emprunte son nom à une revue érotique thaïlandaise des années 1960-70 que collectionne Tiane Doan na Champassak. Bien que censurée celle-ci a toujours été en vente libre. Pour cet ouvrage l’artiste a sélectionnés 68 pages originales parmi plus de 100 magazines sur lesquels il vient superposer ses propres photographies de nus féminins. L’esthétique très contemporaine des images de Champassak se substitue donc à une photographie plus datée. Le recours à la surimpression, tout en conservant l’acte de censure sur les parties génitales et les seins, rend hommage au design exceptionnel de l’époque.
Parallel to his personal photographic practice, Tiane Doan na Champassak, a French artist of Asian origin, explores the theme of anonymity, collecting source material from a variety of sources including the Internet, family albums and magazine excerpts. Although his work often translates into bookmaking, having already released over a dozen publications; Siam’s Guy is the first to apply his own photography and use of re-appropriation to bookmaking.
The book borrows its title from one of Tiane Doan na Champassak’s collected items, Siam’s Guy, a Thai erotic magazine from the 1960s and 1970s that remained available over the counter in spite of censorship. For this project, the artist selected 68 original pages from 100 issues of the magazine, superimposing them with his own female nude photographs and thereby injecting his contemporary esthetic into the somewhat dated images. Preserving the original use of censorship on the breasts and genitals through his act of superimposition, Champassak pays tribute to the exceptional, original design of the period.
72 pages