Alger, 2016 et 2018. Sans destination ils dévalent la ville, et c’est comme un cri et la poussière du désert qui tapie les rues se soulève sur leur passage et griffe leurs bouches et ils vrombissent jusqu’à la mer, ultime frontière. Sans destination ils avalent la ville.
« roméo avec un d comme rodéo, tu as la beauté plus rude que le soleil, ce soleil qui tue les questions, et m’attends là, en bas, taulard dans ta tôle froissée, pour un autre ride, une autre traversée.
autour de moi la membrane d’acier élargit l’intime. sans destination on dévale la ville, et c’est comme un cri et la poussière du désert qui tapie les rues se soulève sur notre passage et griffe nos bouches et on vrombit jusqu’à la mer, ultime frontière. sans destination on avale la ville.
en bas tout en bas, sur la corniche boulevard saïd touafdit, le cadavre d’un vaisseau hurlant gît face à l’azur comme un échec et l’envie de fuir nous étreint mais on ne fuit pas ou alors on revient, et, sous le poids de ceux qui vibrent dans l’errance, par refus ou parce qu’ils subissent, désorientés, l’inexistence des possibles, la ville se congestionne, jusqu’à l’implosion majestueuse. »
80 PAGES
+ LIVRET 12 PAGES
APPROX. 18 X 25CM
IMPRESSION LASER, RELIURE MAIN
BILINGUE ARABE/FRANÇAIS