Cette notion de distraction qui se dédouble en deux branches est également clivée, entre émancipation et aliénation, tant dans ses pratiques que dans ses productions. Les réflexions rassemblées ici interrogent la façon dont la distraction cristallise certaines interrogations du présent, celles d’un monde qui se numérise et dont les tensions politiques vont croissant. On peut ainsi paradoxalement penser la distraction à la fois comme le stigmate de nos sociétés et comme son antidote. Elle connaît dans ce recueil un sort fidèle à son étymologie, elle est « tirée en divers sens » dans une variété d’interprétations et d’expériences où sa parade se manifeste de manière inattendue et fend les idées reçues.
Contributions de Madeleine Aktypi, Daniele Balit, Elsa Boyer, Yves Citton, Emmanuel Dreux, Jim Hoberman, Christophe Kihm, Sophie Mendelsohn, Victor Moisan, Marie Pruvost-Delaspre, Emanuele Quinz, Pascal Rousse, Peter Szendy, Barbara Turquier, Anne Zeitz, Eugénie Zvonkine.