De la première note – «Tout m’emmerde sauf la gravure. Alors je grave grave ma race» – à la dernière – «Réapprends l’étonnement, cesse de courir après le savoir, déshabitue-toi du passé. Et mets-toi en quête du miraculeux» –, il est partout question pour Line Marquis d’ajustement, d’évaluation et de priorités. Que faut-il faire? Quelle est ma position? Par quoi faut-il commencer, et quand? Comment concilier l’art et la vie de tous les jours? Où trouver l’énergie nécessaire pour tout ça?
Dans l’histoire de l’art et de l’artisanat, l’atelier est, depuis le Moyen Âge, un lieu de production, mais aussi d’apprentissage. Ces deux aspects restent valides aujourd’hui, avec des nuances selon les pratiques: dans l’atelier d’artiste la production prédomine, alors que dans l’atelier d’écriture l’apprentissage est central. L’atelier de Line Marquis relève un peu des deux et cet opuscule en présente le double sens, avec une sélection parmi les gravures de l’artiste produites ces sept dernières années, de sa sortie des Beaux-Arts à ce jour, et des textes, extraits eux aussi d’une production régulière sur plusieurs années de notes éparses. Gravures et textes ne sont pas du même registre: les gravures sont variées, assertatives, drôles, engagées, spectaculaires; les textes sont fragmentaires, interrogatifs, insistants, intimes.
Line Marquis remarque qu’ils «comportent comme une répétition assez systématique de ses points de vue», ils lui permettent quotidiennement de faire le point, de se reconnecter avec ses envies, ses ambitions et ses doutes («En général, tu doutes trop! Tu as de bonnes cartes!»).
Avec les Notes d’atelier 2009-2016 publiées aujourd’hui, dans une mise en page réalisée par Philippe Weissbrodt, elle envisage l’aller-retour entre texte et gravure comme une spirale évolutive. Note du 30.12.2015: «Toujours, il me faut recommencer.»
Dans les années 1970, assimilé à un folklore artistique dépassé, l’atelier fait l’objet d’une réflexion critique, entraînant de nombreux artistes à travailler exclusivement in situ; pour d’autres, il est une chambre de transformation capable de convertir en art les événements les plus insignifiants; pour Line Marquis, c’est le lieu où l’artiste procède à sa propre métamorphose.

Soleil, eau, vent : vers l'autonomie énergétique - Delphine Bauer
Le chateau enchanté - Atelier Mclane
Acteurs d'un film gravé. Docteur A. Infirmier O. - Annabelle Dupret, Olivier Deprez et Adolpho Avril
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La mémoire de l’ordre. Les paradoxes du sens dans l’architecture moderne. - José Ignacio Linazasoro
Gnose & Gnose & Gnose - Aymeric Vergnon-d'Alençon
Saveurs imprévues et secrètes - Gilbert Lascault
interférence - 2 - maycec
Les Grands Ensembles - Léo Guy-Denarcy
Lavalse des tambours - Paul Rey
Sans titre - Benjamin Hartmann
Poétique d'une introspection visuelle - Jean-Charles Andrieu de Levis, Alex Barbier
Graphure et Peintrisme n°2 - B. Bonnemaison-Fitte, G. Pithon et M. Kanstad Johnsen
Assembly - Sam Porritt
Avec ce qu'il resterait à dire - Anne Maurel
The Letter A looks like The Eiffel Tower - Paul Andali
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Retour d'y voir - n° 3 & 4 - Mamco
Awakening at the inn of the birds - Aymeric Vergnon
Poster Tribune # 11
Dans la matrice : le design radical de Ken Isaacs - Susan Snodgrass
Zoom Age - Julien Auregan
Délié - Baptiste Oberson
A l'origine - Anne-Émilie-Philippe
Jean-Jacques a dit - Angèle Douche
Mökki n°2
Piano - Joseph Charroy
It was a good day - Jeremy Le Corvaisier
Le déclin du professeur de tennis - Fabienne Radi
Slanted 24 - Istanbul
Bruits - Emmanuel Madec 

