Mes états morphes est un hommage aux transformations incessantes et à la multiplicité des formes qui régénèrent le monde jour après jour.
Pour ce livre, nous avons invité Mathilde Lossel à prolonger l’expérience littéraire d’une de nos affiches de typoésie.
Des premiers rayons au coucher du soleil et du sidéral au minuscule, le texte de Mathilde propose de suivre les multiples transformations d’une narratrice ou d’un narrateur — un objet, une personne, une chose qui se raconte — qui ne cesse de se redéfinir page après page. Comme la lumière, à la fois onde et corpuscule, les différents états sont insaisissables, multiples et simultanés.
Dans sa forme, le livre tente de ne pas figer l’expérience de la lecture (flip book, lecture linéaire, paysagère, aléatoire). D’une part le texte, d’autre part des signes qui ne veulent pas se poser, sans cesse en mutation, dans une écriture non datée.
Il reste pourtant le cadre stable de la page et des symboles alignés en tabulation, une langue écrite donc, chargée d’histoire mais en devenir constant.
Le travail graphique d’ad/ch s’inspire de l’évolution de l’alphabet latin et cherche à tracer un arc des origines à nos jours. Un arc non pas historique mais dessiné par une logique informatique. Un programme qui interprète un tracé manuel pour générer un corpus de signes plus ou moins stables. Tantôt informes tantôt proches de ce qui pourrait devenir de nouvelles lettres.
96 pages