
Nombres d’angles et de prétextes aux regards des productions des créateurs et créatrices ont pu être saisis, et c’est vers une forme que l’on peut entendre de modeste ou populaire, à savoir la bande dessinée que nous avons établi notre choix. En imaginant cette exposition, et l’invitation faite, nous avions en tête la pertinence du choix d’un dessinateur de caractères typographiques qui aura dédié prêt de deux décennies de son activité à suivre avec une régularité qui honore ses commanditaires, un nombre certain d’autrices et d’auteurs. Nous penserons à Robert Crumb, Charles Burns, Jacques Martin, Marion Montaigne, Dorothée de Monfreid…
Le lecteur de l’exposition aura vu que nous traitions dans un même élan du dessin, comme création de l’esprit, et des enjeux de la traduction, de la translation de formes visuelles divergentes d’une langue à l’autre. Car l’un des aspects remarquable des productions de Jean-François Rey est l’usage par-delà nos frontières, et de la langue, des caractères numérisés qu’il édite. Comment un objet aussi équilibré qui est la planche, la double page, dans son rapport du texte et de l’image résiste-t-il à la traduction d’une langue à l’autre ? Comment certaines onomatopées, pensées tels des éléments de construction d’une vignette, d’une page, doivent être adaptées par la langue et donc par sculpturalité de la lettre ? Comment, un sens de lecture qui peut être inversé, influe la composition et son sens de lecture ? Comment présenter des œuvres qui par définition sont des multiples ? Comment porter à la vue des objets que l’on retrouve dans l’espace de l’intime – mais qui peuvent s’échanger de main à main – dans un espace collectif, destinés à être appréhendé, sous contrainte de gestes barrières ? Comment traiter du vernaculaire et de la communauté élargie d’usage ?
Si nous n’avons pas résolu par l’exposition toutes les hypothèses qui l’auront traversé, ce présent numéro permet de s’attarder posément, et de façon élargie et connexe, sur un nombre certain de questionnement relatif à l’usage, la destination, l’expérimentation, la médiation, la médiatisation, la recherche et le développement, la construction historicisée – artificielle, naïve, ou mensongère – de jalons, l’irruption du politique.

Titanic Orchestra - Julien Mauve
Photographic Fields - Joël Van Audenhaege
Illusive prosody - Alex Beaurain
Der Erste Rotkehlchen - Le livre
Paysageur n°3 - Mobiles
Pectus Excavatum - Quentin Yvelin
Génération dakou - Yann Jun + CD
Gros Gris n°4 - Duel
Future Book(s) Sharing Ideas on Books and (Art) Publishing - dir. Pia Pol, Astrid Vorstermans
SKKS - Gilles Pourtier
[piʃaˈsɐ̃w̃] - antoine lefebvre editions,
Seoul Flowers & Trees - tribute to Lee Friedlander
Dédale - Laurent Chardon
Le dos des choses - Guillaume Goutal
In The Navy - Julien Kedryna
We want to look up at the Sun, but could the Sun be looking down on us? - Rudy Guedj & Olivier Goethals
Artzines #12 Provo Special
Feminist Art Activisms and Artivisms - Katy Deepwell (ed.)
Le lacéré anonyme - Jacques Villeglé
Imagos - Noémie Lothe
Wayfaring - Patrick Messina, André S. Labarthe
De lave et de fer - Laurent Feynerou
Dada à Zurich – Le mot et l’image (1915-1916)Hugo Ball
Gnose & Gnose & Gnose - Aymeric Vergnon-d'Alençon
Le voyeur - entretiens - Éric Rondepierre - Julien Milly
Temps d'arrêt - Etienne Buyse
Alma Mater n°1
Le corps travesti - Michel Journiac
L'inventaire des destructions - Éric Watier
the Ghost of Weaving - Coll.
Harry Thaler's Pressed Chair
Before Science - Gilles Pourtier, Anne-Claire Broc'h
La Typographie post-binaire au delà de l'écriture inclusive - Camille Circlude
Slanted 30 - Athens
Économies silencieuses et audaces approximatives - Guy Chevalier [& coll.]
Retour d'y voir - n° 3 & 4 - Mamco 















