Les sous-communs s’écrit dans le sillage de la tradition radicale noire de manière à la fois théorique et poétique, auprès d’auteurices comme Cedric Robinson, Saidiya Hartman, Édouard Glissant ou Frantz Fanon. Cette édition, accompagnée d’une préface de Jack Halberstam, est le fruit d’un travail collectif de traduction mené lors d’ateliers durant un peu plus de deux ans.
« Y a-t-il une façon d’être intellectuelle qui n’est pas sociale ? Quand je pense à la manière dont nous utilisons le mot « étude », je crois que nous sommes attachés à l’idée que l’étude est ce qu’on fait avec d’autres. C’est parler et se balader avec des gens, travailler, danser, souffrir – une irréductible convergence des trois, contenus dans l’expression pratique spéculative. Il y a l’idée d’une répétition – être dans un genre d’atelier, jouer dans un groupe, en impro, des vieux assis devant chez eux, ou des gens qui travaillent ensemble à l’usine… ces différents modes d’activité. (…) Faire ces choses signifie être impliqué·e dans une sorte de pratique intellectuelle commune. Ce qui est important c’est de réaliser que ça a déjà été le cas – parce que cela (te) permet d’accéder à toute une histoire de la pensée, multiple, alternative. »