Villeglé propose un bilan ironique, historique et personnel des transformations de l’art dans les années 1950-1960 en quatorze points : le principe fondateur du choix (le regardeur fait l’œuvre), l’histoire du collage (du cubisme et Hains jusqu’à Vostell et les affichistes), la question du lisible/visible et de l’illisible, la querelle du spontané et du calcul, du geste immédiat et de la construction, le retour de dada sous la forme de Baader, une évocation du romancier Léo Malet, l’entreprise cinématographique Hains-Villeglé, la critique de l’artiste auto-révélé et la proclamation de l’esthétique d’un art anonyme, surprenant, insolite, potentiel.
« Ce petit livre est un exceptionnel outil d’information et un ouvrage absolument nécessaire à acquérir pour tous ceux que travaille de près ou de loin la création artistique (et littéraire) aujourd’hui. »
Jean-François Bory, Cahier Critique de Poésie
Membre des Nouveaux réalistes, ami de Raymond Hains, Jacques Villeglé (né à Quimper en 1926) s’est imposé avant tout comme « collecteur » d’affiches décollées sur les murs qu’il lacère et réorganise pour s’approprier ces « reflets de la culture dominante » et en faire émerger des composantes typographiques devenues abstraites.
160 pages